Hôpital indonésien : Les forces d’occupation tirent des obus sur des installations

20/10/2024 mis à jour: 09:51
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L’hôpital indonésien de la localité de Beit Lahia au nord de la bande de Ghaza a été encerclé hier par les forces d’occupation sioniste qui ont ciblé tout objet bougeant, rapporte l’agence palestinienne de presse, Wafa, citant des sources médicales. 

Selon les mêmes sources, les tanks d’occupation ont encerclé l’hôpital, tiré des obus sur ses installations, entraînant l’arrêt du générateur suite à des tirs de canon en direction de l’infrastructure de santé. Les chars de l’occupation ont également bombardé le deuxième et le troisième étages de l’hôpital, dont une partie de la clôture a été démolie, ont ajouté les mêmes sources. 

Pour le quinzième jour consécutif, les forces d’occupation sioniste ont poursuivi leurs bombardements aériens, terrestres et par mer contre le nord de l’enclave palestinienne, empêchant l’approvisionnement en nourriture, en eau, en médicaments et en combustible, outre la démolition de maisons. 

Le 6 octobre, les forces d’occupation ont commencé à imposer un blocus au nord de Ghaza, exacerbant la situation humanitaire déjà grave, compte tenu de l’agression en cours depuis le 7 octobre 2023. 

L’hôpital a subi un blocus similaire en novembre 2023 et a été visé par des bombardements directs, des attaques à l’assaut, qui avaient fait des martyrs et des arrestations de blessés. Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est élevé à 42 500 martyrs et 99 546 blessés, en majorité des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué vendredi les autorités palestiniennes de la santé, alors qu’un certain nombre de victimes se trouvaient toujours sous les décombres, en plus de destructions massives de bâtiments résidentiels et d’infrastructures et une famine meurtrière.

La reconstruction de Ghaza prendrait 80 ans…

L’expert en logement des Nations unies, Balakrishnan Rajagopal, a déclaré que la reconstruction de la bande de Ghaza, théâtre d’un génocide sioniste depuis plus d’un an, prendrait 80 ans en raison de destructions sans précédent. Interrogé vendredi sur le calendrier de reconstruction de Ghaza, Rajagopal, l’enquêteur indépendant de l’ONU chargé de surveiller le droit à un logement convenable, a souligné que si l’occupation sioniste poursuit son agression sur l’enclave, «la reconstruction pourrait prendre 80 ans». 

L’expert onusien a mis l’accent sur l’importance «d’abord de nettoyer les débris, d’obtenir un financement et, surtout, que la reconstruction ne peut commencer tant que l’agression ne prend pas fin». Rajagopal a souligné que «Ghaza a connu une vague de destruction sans précédent depuis le 7 octobre 2023 et la situation s’est considérablement aggravée, en particulier dans le Nord, où les destructions approchent les 100 %». Selon un rapport récent du Programme des Nations unies pour le développement, plus de 39 millions de tonnes de débris se trouvaient à Ghaza en mai. 

Ces décombres sont composés de munitions non explosées, de déchets toxiques, d’amiante provenant de bâtiments effondrés et d’autres matériaux. Rajagopal a averti que «la contamination des eaux souterraines et des sols avait atteint un niveau catastrophique, suscitant des inquiétudes quant à la possibilité de résoudre ces problèmes à temps». Il a tenu l’entité sioniste pour responsable des restrictions imposées sur les matériaux et équipements de construction, soulignant qu’après la guerre de 2014 à Ghaza, «moins d’un millier de logements étaient construits chaque année». 

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