Une femme et quatre enfants, dont un bébé de onze mois, sont morts hier dans deux naufrages distincts en mer Egée en Grèce, tandis que 54 personnes ont survécu après avoir été secourues par les gardes-côtes, a indiqué le porte-parole du gouvernement Pavlos Marinakis.
Le premier naufrage a eu lieu dans la nuit à 03h00 locales (00h00 GMT) au large de l'île de Samos dans l'est de la mer Egée, près des côtes occidentales turques. Un patrouilleur des gardes-côtes a repêché 37 personnes dont une femme qui est morte, a indiqué la police portuaire et Pavlos Marinakis. Quelques heures plus tard, lundi vers 04h00 GMT, les gardes-côtes «ont repéré et secouru 22 étrangers au large de l'île de Lesbos, dans le nord-est de l'Egée dont quatre sont morts», selon un communiqué de la police portuaire.
Parmi les victimes figurent «un garçon de huit ans et trois filles de onze mois, huit ans et 14 ans», a précisé Pavlos Marinakis lors d'un point de presse. Le nombre d'arrivées de demandeurs d'asile en Grèce via les frontières maritimes du pays, proches des côtes occidentales turques, a augmenté cette année et surtout au mois d'août. Citant les chiffres ministériels, la télévision publique Ert a rapporté que 1100 personnes sont arrivées en Grèce en août contre 789 en juillet et 608 en juin.
Au total, 10 790 migrants et réfugiés sont arrivés au cours des huit premiers mois de l'année contre 5216 pour la même période l'an dernier, selon l'Ert. La police portuaire grecque avec l'aide de l'Agence européenne de surveillance des frontières, Frontex, patrouille régulièrement dans la zone maritime de l'est de la mer Egée, en face de la Turquie d'où de nombreux migrants tentent de passer en Grèce à destination souvent de l'Europe occidentale.
Malgré de nombreuses opérations de sauvetage par les autorités grecques des embarcations en difficulté, de nombreux naufrages ont lieu dans cette zone faisant souvent des victimes. Les autorités grecques sont souvent accusées par des médias et ONG des droits de l'homme d'avoir procédé à des refoulements illégaux de migrants vers les eaux turques afin de limiter le nombre d'arrivées sur le sol grec.