Les ministres des Finances et les banquiers centraux des pays du G20 se sont engagés à coopérer pour que les plus grandes fortunes mondiales soient imposées de manière efficace, dans leur première déclaration commune publiée vendredi.
«Nous nous efforcerons de coopérer afin de faire en sorte que les individus possédant un patrimoine net très important soient imposés de manière efficace», est-il indiqué dans le projet final de déclaration que Reuters a repris. Des lignes de fracture sont toutefois déjà apparues sur la question de savoir si cette coopération devait intervenir dans le cadre de discussions aux Nations unies ou par l’intermédiaire de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a déclaré à Reuters en marge des réunions du G20 qu’elle pensait que l’OCDE était l’organisation la mieux placée pour prendre en charge de telles discussions. «Nous ne souhaitons pas voir cela passer à l’Onu», a-t-elle déclaré, ajoutant que l’OCDE était «une organisation fondée sur le consensus. Nous avons fait d’immense progrès, et l’Onu n’a pas l’expertise technique pour (s’occuper de) cela». Guilherme Mello, un responsable au sein du ministère brésilien des Finances cité également par Reuters, a déclaré que la convention-cadre sur la coopération fiscale internationale de l’Onu représentait une victoire pour les pays du Sud, alors que nombre d’entre eux ne sont pas membres de l’OCDE. Il a toutefois reconnu que tant l’Onu que l’OCDE étaient des forums légitimes et que les discussions sur les moyens de taxer efficacement les «super-riches» se poursuivaient.