La FIFA et l’UEFA s’écharpent sur le sujet du temps de jeu. La première veut étendre le temps de jeu bien au-delà des 90 minutes règlementaires et la seconde refuse catégoriquement de lui emboîter le pas sur un sujet qui fâche.
Les deux instances ont confié la défense de leur projet respectif à Pierluigi Collina, pour la FIFA, et Zvonimir Boban, pour la FIFA. Le premier, grand patron de l’arbitrage mondial, estime que le temps de jeu effectif reste loin de ce qu’il doit être, en raison du temps perdu lors de la manifestation de joie après un but, le temps que prend souvent l’exécution d’un penalty et bien d’autres arrêts de jeu pour une raison ou une autre.
Le principe prôné par la FIFA est d’arrêter le chronomètre à chaque fois que le ballon n’est pas en jeu. L’instance faîtière du football mondial cite l’exemple de la VAR décriée au départ et qui, aujourd’hui, a fédéré tous les acteurs du football.
L’ancien grand joueur du Milan AC, Boban, haut responsable technique au sein de l’UEFA, argue qu’ajouter 10 minutes ou plus à un match se répercute négativement sur l’état physique des joueurs soumis à un calendrier infernal. Pour lui, la rallonge du temps de jeu aura, inévitablement, des conséquences sur la santé des joueurs et favorisera les blessures (le grand ennemi des sportifs de haut rang).
Ce combat des chefs entre la FIFA et l’UEFA devrait être arbitré par l’IFAB ( le bord ) qui se prononcera sur le sujet dans les prochains mois. Derrière ce petit bras de fer entre les deux instances se cache une guerre pour le leadership dans le football. L’UEFA est de plus en plus réfractaire aux propositions émanant de la FIFA. L’intervention de l’IFAB apparaît indispensable pour évacuer ce problème.