La ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a affirmé, jeudi à Alger, que son département ministériel était en passe d’élaborer une étude pour la restructuration des festivals locaux des arts et des cultures populaires et qui seront relancés dans le cadre des semaines culturelles à travers toutes les wilayas.
Lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales à l’Assemblée populaire nationale (APN), Mme Mouloudji a insisté sur l’impératif d’instituer un festival pour chaque wilaya dans le souci de valoriser le patrimoine culturel de chaque région et d’y promouvoir la scène artistique et culturelle.
Répondant à une question du député Madjed Cherid (indépendants), Mme Mouloudji a fait savoir que la programmation de grands festivals locaux pourrait intervenir en partenariat avec les collectivités locales, à l’instar des APC qui pourraient également organiser des festivités en harmonie avec le caractère local, et ce, à travers un accompagnement technique du ministère de la Culture qui offre également assistance et consultation, la musique, la littérature, le livre et les arts plastiques.
La ministre a rappelé, dans ce sens, que le nombre des festivals créés s’élève à 176, dont 33 nationaux, 29 internationaux et 114 locaux, liés à plusieurs domaines, dont le cinéma, le théâtre avaient été prises pour la répartition géographique des festivals dans le souci de réaliser les équilibres souhaités entre wilayas, notamment les 10 wilayas nouvellement créées.
Mme Mouloudji a ajouté que son ministère œuvrait à trouver une formule permettant d’instituer de nouveaux festivals et d’en transférer certains vers les nouvelles wilayas, ou encore vers celles enregistrant un manque d’activités culturelles de ce genre, indiquant que l’institution des festivals obéit à une prospective économique qui en définit la rentabilités et l’apport à l’acte culturel.
La ministre qui répondait au député Massinissa Ouari (indépendants) au sujet de la sauvegarde des sites et monuments historiques dans la wilaya de Béjaïa, a assuré que la wilaya avait bénéficié d’un «programme spécifique» comportant 5 opérations de sauvegarde et de restauration de biens culturels incluant le musée Bordj Moussa, le fort Sidi Abdelkader, le fort Gouraya, le fort de Bab Lebhar», et celui de Bab El louz, en plus de l’ancienne Casbah de Béjaia qui sera rouverte au public courant 2023.
Dans ce même registre, Mme la ministre a ajouté dans sa réponse aux questions du député Mohammed Lamine Mebrouki (Mouvement de la société pour la paix) relatives à la sauvegarde du site historique Achir dans la wilaya Médéa, qu’une enveloppe financière avait été affectée à la préservation et à la restauration de ce site d’importance historique et touristique.
Le site a également bénéficié d’une opération de réhabilitation des monuments archéologiques, d’un coût de 70 millions de dinars, en plus de deux autres opérations dédiées à l’élaboration de plans de sauvegarde et de restauration de ces monuments historiques.