La Fédération algérienne de football (FAF) va vivre une année charnière sur le plan continental. Elle sera sur plusieurs fronts durant l’année en cours.
L’équipe fédérale en place depuis 7 mois, sous la présidence de Djahid Zefizef, a 5 défis majeurs à relever. L’un après l’autre. Le premier, une bonne organisation du Championnat d’Afrique des nations Algérie 2022, décalé à 2023, est pratiquement une réussite totale sur tous les plans. Les observateurs, unanimes, se félicitent du choix de l’Algérie et saluent la bonne tenue de l’événement à travers les 4 sites choisis. C’est un bon point pour l’Algérie dans la perspective du choix du pays qui organisera la Coupe d’Afrique des nations 2025. C’est le second défi que la fédération va devoir relever. Il est majeur dans la stratégie mise en place par l’Algérie pour accueillir les grandes manifestations sportives régionales et continentales, voire internationales. Notre pays s’est doté d’infrastructures sportives de standard mondial avec la construction et la réception de grands stades dédiés aux compétitions footballistiques. Il est bon de rappeler que l’Algérie n’est pas le seul pays en lice pour l’organisation de la CAN-2025 que la Confédération africaine de football (CAF) a retirée à la Guinée l’été dernier. Initialement, il était convenu que le nom de l’heureux élu soit dévoilé le 10 février prochain avant que la Confédération change d’avis et la date de la proclamation du pays qui abritera la CAN-2025. L’annonce a été différée de quelques semaines pour des raisons non élucidées. Ce second pari de la fédération n’est pas le plus facile. La concurrence s’annonce rude et difficile. Le lobbying joue un grand rôle. La FAF est-elle bien outillée dans ce domaine ? Difficile de le savoir. Des informations puisées à bonnes sources un mois avant le début de la Coupe du monde de la FIFA Qatar 2022 ont fait état d’un deal entre les «décideurs» de la CAF pour confier l’organisation du tournoi au Maroc. Comme on dit, il n’y a pas de fumée sans feu. Des responsables de la CAF n’ont jamais démenti formellement cette information. Les excellentes conditions qui président au déroulement du CHAN en Algérie auront-elles une incidence directe sur le futur choix du comité exécutif de la CAF (Comex) à qui revient le dernier mot sur le choix du pays organisateur de la CAN-2025 ? En Algérie, tout le monde l’espère et croise les doigts. Le renouvellement partiel de la composante du Comex de la CAF revêt une grande importance pour la FAF. C’est son 3e défi. Elle doit impérativement récupérer la place qu’elle a perdue en 2017. Un siège sera en jeu au niveau de la zone Afrique du Nord (UNAF). L’actuel détenteur de ce poste, le Libyen Chelmani serait candidat à sa propre succession. Le candidat algérien, choisi par la FAF, devra aller conquérir cette place. Il lui faudra obtenir 26 voix des membres de l’assemblée générale qui compte 54 représentants des associations. A la dernière élection à ce poste, il a manqué 2 voix à Amar Bahloul pour intégrer le Comex. La FAF s’est-elle préparée pour arracher le siège en jeu ? Le 4e défi de la FAF est de bien organiser la CAN U-17 en avril prochain avec au bout une qualification à la Coupe du monde de la catégorie qui devrait avoir lieu en Amérique latine dans quelques mois. Bien organiser le tournoi est largement dans les cordes de l’Algérie. Tout est prêt. L’expérience acquise durant le CHAN-2022 servira beaucoup. Le 5e et dernier défi de la FAF pour l’année 2023 c’est la qualification à la phase finale de la CAN-2024 qui sera organisée en Côte d’Ivoire et atteindre le dernier carré. La première partie de l’objectif est pratiquement ficelée. Les Verts ont pris un bon départ dans les éliminatoires de la CAN-2024 et n’ont besoin que d’une victoire pour composter le billet pour la Côte d’Ivoire. La seconde partie de l’objectif, atteindre les demi-finales de la CAN-2024, est une autre histoire. L’année 2023 sera celle des défis pour la Fédération.