L’affaire du versement de 6 millions d’euros à un ancien responsable de l’arbitrage en Espagne par le FC Barcelone va mettre en lumière le rôle qu’a joué le président de la FIFA, Gianni Infantino, dans le dossier de la lutte contre la corruption. En Espagne, des clubs se sont mobilisés pour exiger de la fédération d’ouvrir une enquête sur les «faits présumés de corruption d’arbitres» dont se serait rendu coupable le club catalan. Selon le président de la FEF, M. Tebbas, il y a prescription en la matière et au-delà de 3 ans des faits reprochés, il ne peut y avoir de poursuites. L’affaire dévoilée par des médias remonte à 2001. Ici et là des voix se sont élevées pour actionner la machine de la FIFA et éventuellement sanctionner le Barça. Cette voie ne donnera rien pour la simple raison que dès sa prise de fonction, en 2015, Gianni Infantino a proposé la modification de l’article des statuts de la FIFA consacré à la corruption. Il a obtenu ce qu’il voulait et sa demande est passée comme une lettre à la poste. Avant son arrivée à la tête de la FIFA, l’article indiquait «la corruption est un délit imprescriptible». Gianni Infantino a proposé et obtenu que dorénavant l’article soit modifié, que la prescription ne dépasse pas 15 ans. Cette décision a été l’une des premières que le président de la FIFA a fait valider par le congrès. Il y a des mobiles et motivations derrière ce changement de l’article sur la corruption. Gianni Infantino est le mieux placé pour expliquer ce changement «télécommandé». Ceux qui tablaient sur la FIFA pour que le Barça soit sanctionné peuvent ranger leurs crayons. Des chantres viendront après mettre en valeur les vertus d’institutions sportives gangrenées par la corruption et la politique.