La créatrice américaine Tory Burch a dévoilé lundi une collection aux modèles affirmés, empreints de l’esprit du sport, mais sans s’aventurer dans le sportswear.
Interrogée par l’AFP sur ce dernier, qui a pris d’assaut le monde de la mode depuis une décennie, la New-Yorkaise d’adoption l’a écarté, préférant parler de «l’esprit et de l’essence du sport» pour ce millésime printemps/été 2025. Il est ainsi question de «mouvement, de liberté, de précision», a-t-elle détaillé, les notes de collection évoquant aussi, derrière ce thème, «la puissance et la grâce». «C’était le point de départ», selon Tory Burch, qui a fêté, cette année, les 20 ans de sa maison éponyme, devenue l’un des incontournables de la Fashion Week de New York.
La liberté et le mouvement se retrouvaient dans des pantalons amples en laine et des robes portefeuille qui laissent la cuisse pointer lorsque les mannequins arpentent le podium. La puissance, elle, transparaissait dans l’assemblage de pièces, d’étoffes et de coupes différentes, au service d’une femme qui veut être vue sans pour autant s’exposer. «C’est venu à mesure qu’on travaillait sur la collection», a expliqué Tory Burch.
«Je voulais faire attention à ne pas avoir trop de motifs différents, mais que textures, matières et couleurs s’assemblent bien.» Se distinguait notamment un ensemble composé d’un pantalon ultra-léger en daim avec ceinture de corde et d’un pull moulant à dessins rouge et blanc. Le vêtement déstructuré, telle cette chemise blanche transparente en jersey avec volants et manches trop longues, se mariait avec son pendant formel, un pantalon en laine marron.
Une nouvelle fois, la native de Pennsylvanie se démarquait du style qui a fait sa notoriété, à savoir l’alliance du look bourgeois de Nouvelle-Angleterre (preppy) et d’une coloration bohème. Habituée des lieux emblématiques de New York, Tory Burch avait cette fois choisi le dernier étage de l’ancienne sucrerie Domino de Williamsburg, à Brooklyn, avec vue imprenable sur Manhattan.