Le candidat républicain Donald Trump a engrangé une nouvelle victoire de taille vendredi, le prononcé de sa peine à New York ayant été repoussé à après l’élection présidentielle américaine, a rapporté hier l’AFP.
Condamné au pénal fin mai à New York, l’ancien Président connaîtra les détails de sa peine fin novembre, trois semaines après le scrutin, plutôt qu’en septembre. Le septuagénaire a salué ce report, décidé par un juge, estimant que cette affaire «devrait être close». «Je n’ai rien fait de mal !» a-t-il affirmé.
Cette décision a été annoncée quelques minutes seulement après une allocution de Donald Trump à New York, qui portait justement sur ses ennuis judiciaires. Il a évoqué son procès au civil pour agression sexuelle et sa condamnation au pénal pour des paiements dissimulés à une actrice pornographique lors de la campagne présidentielle de 2016. Aussi, il a évoqué sa rivale démocrate Kamala Harris, assurant qu’il est «largement en tête» des sondages sur la présidentielle du 5 novembre.
Le républicain s’est ensuite envolé pour la Caroline du Nord, l’un des Etats les plus disputés de la présidentielle, où il a reçu le soutien d’un puissant syndicat de policiers. L’ancien président reproche à Joe Biden et à la vice-présidente d’être responsables d’une vague de criminalité liée à l’immigration illégale. «Kamala Harris et les communistes ont provoqué un véritable bain de sang dans notre pays», a-t-il affirmé depuis Charlotte.
La sécurité et l’immigration n’en restent pas moins des sujets sur lesquels Kamala Harris accuse un déficit de crédibilité, à en croire plusieurs sondages. Son équipe de campagne a cherché à répliquer vendredi en publiant une lettre de soutien signée par des officiers de police. «En novembre, les Américains devront choisir entre quelqu’un qui a passé sa vie à faire appliquer nos lois et quelqu’un qui a été condamné pour les avoir violées», est-il indiqué dans ce message, en référence à l’ancienne carrière de procureure de la démocrate et à la condamnation de son adversaire au pénal à New York.
Donald Trump, poursuivi dans plusieurs autres affaires, dont une pour avoir tenté d’inverser le résultat de la présidentielle de 2020, était attendu hier dans le Wisconsin. Sa rivale s’est elle installée jeudi en Pennsylvanie, son camp de base pour préparer le débat avec son adversaire républicain, organisé le 10 septembre par la chaîne ABC à Philadelphie.
La vice-présidente, qui n’a accordé qu’une seule interview depuis qu’elle s’est lancée dans la course, a également donné un entretien à une radio vendredi, appelant à «tourner la page de l’ère Trump». Selon les médias, elle devrait faire quelques apparitions publiques avant le débat télévisé, rompant avec la stratégie de Joe Biden qui a disparu des radars pendant plusieurs jours pour préparer sa confrontation de juin face à Donald Trump, lors de laquelle il a complètement perdu pied. La quinquagénaire va pouvoir s’appuyer sur un copieux trésor de guerre. Son équipe de campagne a annoncé avoir levé 361 millions de dollars en août. La démocrate a une réserve d’argent frais de 404 millions de dollars. L’équipe de campagne de Donald Trump a pour sa part fait état de 295 millions de dollars immédiatement disponibles.
Kamala Harris, qui cherche à élargir sa base en partant à la conquête des voix d’électeurs modérés, a décroché vendredi le soutien notable de l’ancien vice-président républicain Dick Cheney. L’octogénaire, connu pour ses positions ultraconservatrices, a assuré que Donald Trump constitue la «plus grande menace» pour la démocratie de toute l’histoire politique américaine, en raison notamment de son rôle durant l’assaut du Capitole.