Les propos et déclarations du chargé de communication de l’équipe nationale, Salah Aboud Bey, lors de son passage sur le plateau de la télévision El Bilad ont provoqué un tollé général et des interrogations sur cette sortie inopinée qui intervient à un moment important.
Alors qu’une accalmie semblait s’être installée autour de l’équipe nationale après la victoire (1-0) des Verts contre le Niger à Tunis, après la tempête médiatique qui a suivi les déclarations de Djamel Belmadi lors de la conférence de presse d’avant le match aller et l’épisode de la sonnerie du téléphone d’un confrère pendant que le coach répondait aux questions de journalistes sur le péron du salon d’honneur de l’aéroport Houari Boumedienne, ce qui a provoqué la colère du selectionneur qui, sur le champ, a retourné les talons et laissé les journalistes sans voix, le temps était propice pour poser le pied sur le ballon et laisser passer l’orage.
A priori, ce n’était pas du tout l’avis de celui qui relaie toutes les informations qui touchent le sélectionneur. Fort de son statut, il a mis à profit son passage dans l’émission sportive de la chaîne citée pour révéler que des confrères, qu’il aurait surpris en train de «souhaiter la défaite de l’équipe nationale pour que Belmadi quitte ses fonctions».
Incroyable. Le niveau rase les paquerettes. Plus grave. La trame de cette déclaration est de désigner les journalistes à la vindicte populaire. Le procédé choisi est non seulement vil, mais surtout dangereux pour la stabilité de l’équipe nationale et de son environnement.
C’est un nouvel épisode du conflit planifié, exécuté et entretenu entre le sélectionneur et une partie des journalistes qui n’hésitent pas à exprimer leur opinion sur l’équipe nationale, les options et choix tactiques du sélectionneur, le niveau et la qualité de jeu, le rendement des joueurs... des sujets qui fâchent.
La tempête provoquée par la sortie de celui qui s’occupe de la communication au niveau de l’équipe nationale a ravivé de mauvais souvenirs comme ceux du « dossier lourd» que la FAF a déposé contre l’arbitre Gassama, du communiqué de la FAF qui a évoqué le «recours» alors que celui-ci ne peut intervenir qu’après notification de décision. Lorsqu’on ne connaît pas la différence entre une réclamation et un recours, mieux vaut s’abstenir de s’exprimer.
Sans oublier la triste campagne menée contre un dirigeant de la LFP, injustement accusé d’avoir dénoncé à la Fifa la suspension d’un dirigeant de la FAF, avec promesse que la justice sera saisie et le coupable dévoilé.
Il est temps pour le president de la fédération de prendre ses responsabilités, de récupérer toutes ses prérogatives que lui confèrent les statuts de la fédération pour mettre un terme définitif au vaudeville qui ternit l’image de la fédération et du football algérien.