Les responsables de la Fédération algérienne de football (FAF) et le staff de l’Equipe nationale ont vécu des moments mouvementés, ce week-end. La faute à l’état lamentable des terrains du Centre technique national (CTN) à Sidi Moussa où les Verts préparent leurs matchs et compétitions.
Alors que tout semblait normal sur ce plan, des lanceurs d’alerte ont indiqué que la pelouse du centre était totalement inapte à accueillir les joueurs pour les entraînements, le responsable en chef de cette infrastructure, le Docteur Ouznali, a démenti catégoriquement les informations, pointant du doigt le mauvais état de la pelouse. Dans une interview accordée au site de la fédération, il a démenti en bloc les informations données par des lanceurs d’alerte.
Il a déclaré que tout allait bien et que la pelouse était prête à accueillir des séances d’entraînement… En fait, la réalité était tout autre. A quelques heures du début du stage programmé à Sidi Moussa, la panique s’est emparée de tous à Dély Brahim et Sidi Moussa. La pelouse était pire qu’un champ de patates. Des mesures urgentes ont été prises. D’abord, délocaliser le lieu du stage vers un autre site. L’option de l’étranger s’est imposée à ceux qui ont le pouvoir de décider à la fédération. Le temps presse. Des contacts ont été établis avec des personnes capables de trouver un point de chute pour la sélection. La piste d’un agent étranger (tunisien) se serait vite imposée.
L’intéressé avec son agenda n’a eu aucune difficulté à trouver le site où les Verts pourront préparer le match face à la Tanzanie (le 7 septembre à Annaba). Une fois le OK donné, le directeur du Centre technique (CTN) s’est rendu à Tabarka, en Tunisie, pour réserver une partie du complexe sportif… où se trouvait déjà la sélection de Tanzanie et où trois clubs algériens ont effectué leur préparation d’avant-saison.
Le directeur du CTN, qui a déclaré que tout était nickel à Sidi Moussa, s’est déplacé en personne à Tabarka pour faire la réservation. Quelque chose n’allait pas bien. Surtout que dans la foulée était annoncée l’annulation de la conférence de presse que le sélectionneur national Djamel Belmadi devait tenir ce jour, dimanche 3 septembre, à Sidi Moussa. La délocalisation du stage à Tabarka a provoqué une tempête.
Finalement, la décision d’effectuer le stage en Algérie a été imposée. Demain, lundi, les joueurs quitteront Alger à destination de Constantine, à bord d’un vol spécial. Ils s’entraîneront sur place et rallieront Annaba le jour du match par route (190 km). Selon des indiscrétions, une nuitée à l’hôtel La Cigale aurait coûté la bagatelle de 380 euros. Maintenant, il faut se concentrer sur les matchs contre la Tanzanie (7 septembre) puis celui face au Sénégal, à Dakar, à l’issue desquels il sera temps de faire toute la lumière sur le lamentable épisode qui a choqué l’opinion.
Les responsabilités doivent être situées et suivies de mesures appropriées. Il y a quelques jours, sur ces mêmes colonnes, un article était titré «Une fédération en ruine». Des voix s’étaient élevées pour dire le contraire et bien d’autres mauvaises choses. Elles ont été rattrapées rapidement par l’amère réalité d’un football pris en otage par des prédateurs prêts à tout brûler pour sauver leurs intérêts. Une enquête s’impose.