Les préparatifs sont en cours à travers les communes de la capitale pour la mise en place de marchés de proximité, en prévision du mois de Ramadhan. Des instructions ont été données par le wali, Ahmed Maabed, lors d’une réunion tenue mardi dernier, concernant l’aménagement des espaces devant accueillir 147 marchés de proximité.
Les espaces commerciaux en question concernent toutes les circonscriptions administratives. Le wali a notamment instruit les walis délégués, les responsables des Offices et établissements de wilaya et autres directeurs et responsables des entreprises publiques à veiller à assurer la sécurité, la propreté et les conditions d’hygiène dans ces points de vente. Il a aussi appelé à garantir leur approvisionnement en eau potable, en électricité et éclairage afin d’accueillir les citoyens dans de meilleures conditions.
Par ces mesures, rendues publiques sur la page facebook de la wilaya, les responsables de la capitale cherchent notamment à mettre à la disposition du citoyen des espaces commerciaux où les produits alimentaires soient disponibles et à de meilleurs prix. Une instruction dans ce sens a été d’ailleurs donnée par le wali. Cela demeure toutefois loin de pouvoir répondre aux besoins des citoyens dans toutes les localités de la capitale. Et pour cause, dans certaines cités-dortoirs, les résidants sont souvent dépourvus du minimum de commodités.
Dans les cités nouvellement réceptionnées, les espaces commerciaux sont inexistants. L’installation de quelques chapiteaux à l’occasion du mois de Ramadhan ne devrait pas, à eux seuls, répondre aux multiples besoins des populations. L’absence de marchés couverts à la nouvelle ville de Sidi Abdellah et dans les pôles urbains constitués de milliers de logements AADL est difficile à compenser à travers des points de vente de circonstance. Dans certaines communes telles que Baba Hassen et des quartiers de Hammamet ou Ben Aknoun, les habitants continuent à se plaindre de l’absence de marchés de fruits et légumes dignes de ce nom et ouverts à longueur d’année. Pourtant, dans plusieurs localités et cités d’habitation, des marchés réalisés à coup de milliards par l’Etat et des locaux commerciaux restent fermés et inexploités. Les autorités publiques n’ont jamais tenté de résoudre cette problématique qui n’arrange pourtant ni les résidants, ni les propriétaires des commerces en question. A commencer par l’AADL qui voit des milliers de ses locaux à l’abandon, sans toutefois faire l’effort de les vendre ou les louer afin de les rentabiliser et, par ricochet, bénéficier aux citoyens.
En raison du manque de marchés dans plusieurs quartiers et localités, l’on assiste ces derniers temps à la résurgence d’une nouvelle pratique, à savoir celle des commerçants ambulants, pas avec des charrettes mais dans des camionnettes. Ils sillonnent les cités et les quartiers et proposent leurs marchandises à des prix, souvent acceptables, comparativement à ceux de certains commerçants. Pour de nombreux citoyens, notamment les personnes âgées, ces jeunes vendeurs ambulants leur évite au moins les longs déplacements. En fait, à titre d’exemple, des habitants de Hammamet se déplacent jusqu’à Aïn Benian ou Bab El Oued pour faire leurs courses, ceux de Baba Hassen, eux, se rendent à Douéra.