Elles atteindraient 14 millions de tonnes, selon la FAO : Les importations de céréales de l’Algérie en hausse

22/06/2024 mis à jour: 00:23
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L’Algérie a enregistré le volume le plus élevé d’importations de céréales - Photo : D. R.

Les importations de blé, à elles seules, représentent 8,7 millions de tonnes, soit 60% du volume global des importations de céréales (8,4 millions de tonnes en 2025).

Le volume d’importations de l’Algérie en céréales devrait s’élever à 14 millions de tonnes en 2023/24 afin de couvrir tous ses besoins de consommation interne, indique un rapport de l’organisation onusienne pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Le volume des importations restera aussi inchangé pour l’exercice 2024/25 avec 14,1 millions de tonnes.

Il était de 12,9 millions de tonnes de 2020 à 2022. Il s’agit «du volume le plus élevé d’importations de céréales par rapport aux cinq dernières années», remarque le même rapport en soulignant que les commandes de céréales demeurent élevées en raison d’une production nationale de céréale inférieure à la moyenne, affectée par des conditions de climat de sécheresse.

Les importations de blé, à elle seules, représentent 8,7 millions de tonnes soit 60% du volume global des importations de céréales (8,4 millions de tonnes en 2025). Les importations de maïs s’élèveront à 4 millions de tonnes tandis que les commandes sur l’orge se situeront autour de 1 million de tonnes destinées essentiellement à servir d’aliments de bétail.

En termes de production, le même rapport indique que la récolte des céréales d’hiver pour l’année 2024 commencera en juin, car les semis des cultures d’hiver ont été retardés d’environ un mois en raison des faibles précipitations et des températures supérieures à la moyenne affectant l’humidité du sol.

«Les céréales étant essentiellement pluviales, les rendements sont très variables en fonction de la quantité et de la répartition des précipitations», explique la même source en notant que dans les régions occidentales du pays, les précipitations ont été irrégulières et inférieures à la moyenne depuis le début de la saison.  Ceci «a eu des conséquences négatives sur la croissance des cultures», souligne la FAO.

Signes de reprise

Les fortes pluies de novembre et décembre 2023 ont permis, ajoute le document, une certaine reprise du développement des cultures dans les régions du nord-est et du centre.

«Au début du mois d’avril, les rendements devraient être  proches de la moyenne dans les régions du nord-est et du centre, tandis qu’une production plus faible est prévue dans les régions de l’ouest du pays», prévoit le même rapport en précisant que les conditions de sécheresse persistantes, qui ont entravé la croissance des cultures en 2023, persisteront en 2024.

La production céréalière nationale représentera en 2024 un volume de 3,5 millions de tonnes, ce qui est un niveau semblable à celui réalisé en 2023.

La surface agricole réservée aux céréales en Algérie représente 3,3 millions d’hectares, alors que le niveau de production peine à couvrir les besoins de consommation. Sur les cinq dernières années, la production nationale n’a pas excédé les 42 millions de quintaux soit une couverture de seulement 30% des besoins, en blé tendre.

«La production céréalière reste inférieure d’environ 22% par rapport à la moyenne quinquennale, principalement en raison d’une baisse de la récolte de blé qui représente 70% de la production totale. Les cultures d’orge ont également été affectées par des conditions météorologiques sèches et la production devrait être inférieure à la moyenne quinquennale»;, précise encore la FAO.

Une situation qui explique la hausse du niveau des importations des céréales, surtout le blé, afin de répondre aux besoins de consommation de la population fortement basée sur cet aliment.

«Depuis la fin 2020, le pays a autorisé l’importation de blé tendre avec un pourcentage de tolérance de dommages causés par les punaises (de 0,2% à 0,5% et une augmentation à 1% à la fin 2021) dans le but d’augmenter le nombre de potentiels fournisseurs de blé.

Depuis lors, la Fédération de Russie a augmenté ses exportations de blé vers l’Algérie, et elle est actuellement l’un de ses principaux fournisseurs», rappelle la FAO avant de noter une atténuation de l’inflation des prix des denrées alimentaires en 2024, mais restant tout de même à des niveaux élevés. 
 

 

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