Cinq organisations patronales algériennes ont annoncé, hier, via un communiqué de presse, se regrouper dans une nouvelle structure dénommée la Coordination nationale du patronat (CNP).
Les cinq organisations, à savoir le Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (Ceimi), la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), la Confédération des industriels et des producteurs algériens (CIPA) ainsi que l’Organisation nationale du développement économique (ONDE), ont tenu à préciser que cette nouvelle organisation «n’a pas vocation à être dotée d’une personnalité juridique ni de jouir d’un agrément».
La Coordination sera l’émanation de ses membres et aura une organisation et un fonctionnement ad hoc en fonction des objectifs à atteindre, et chaque organisation qui adhère à la Coordination demeurera indépendante dans son fonctionnement et dans ses objectifs, a-t-on indiqué. La Coordination, ajoute-t-on, «n’interfère en aucun cas et pour quelque motif que ce soit» dans la vie des organisations adhérentes, et la gouvernance de la Coordination est tournante.
Un mandat de 6 mois est donné à chaque membre selon un ordre préalablement arrêté en commun accord, les décisions qui engagent la Coordination seront prises à l’unanimité, alors que le financement des actions communes décidées est pris en charge par les membres à part égale ou par d’autres ressources dont les origines sont connues et dont l’utilisation est transparente, a-t-on tenu à préciser.
Parmi les objectifs assignés à cette Coordination, les rédacteurs du communiqué de presse ont cité, entre autres, «l’organisation des concertations périodiques sur les questions en rapport avec la vie des entreprises et le développement économique en général ; mener des actions collectives ayant pour finalité de défendre les intérêts de l’entreprise et son développement ; coordonner des démarches et des plaidoyers en direction des pouvoirs publics ; organiser des manifestations à caractère économique conjointes lorsque le sujet ou l’objet intéresse les organisations membres et mutualiser les actions des organisations de lobbying et de promotion du marché algérien à l’international».
Intervenant dans une période sensible, marquée par un net recul de l’activité économique du pays et un climat des affaires qui peine à s’améliorer, les cinq organisations patronales expliquent leur démarche par «la nécessité de conjuguer les efforts pour mieux défendre des intérêts économiques de l’Algérie et soutenir les actions des pouvoirs publics dans leur quête du développement économique du pays».
Et, «conscientes que les défis de développement économique et social auxquels sont confrontées l’économie et l’entreprise algériennes sont immenses», les organisations patronales disent vouloir «canaliser (leurs) efforts sur un seul objectif, le développement et la protection de l’entreprise et ainsi contribuer au développement économique et social de notre pays». «Il ne s’agit ni de la création d’une nouvelle organisation patronale, ni d’une confédération des organisations existantes, ni d’une motion de soutien.
La Coordination que nous mettons en place est non partisane et apolitique», ont-ils tenu à le préciser.