L’accord de partage du risque signé a pour objectif «d’inciter les banques africaines et leur clientèle, composée de petites et moyennes entreprises (PME), à s’impliquer davantage dans le commerce régional et international. Objectif : soutenir un volume de transactions commerciales de 450 millions de dollars (valeur cumulative) sur les trois prochaines années», explique la BAD.
La Banque africaine de développement (BAD) a signé un accord de participation aux risques avec le Crédit Agricole CIB pour stimuler le commerce intra-africain, indique la BAD dans un communiqué. «Le conseil d’administration du groupe de la Banque africaine de développement a approuvé un accord de participation aux risques (APR) d’un montant de 50 millions de dollars au profit de Crédit Agricole CIB», précise la même source sur son site web.
Le CIB est la banque de financement et d’investissement du groupe Crédit Agricole, 10e groupe bancaire mondial par la taille de son bilan en 2021. Elle propose à ses clients, grandes entreprises et institutionnels, une gamme de produits et services dans les métiers de la banque de marchés, de la banque d’investissement, des financements structurés, de la banque commerciale et du commerce international.
L’accord de partage du risque signé a pour objectif «d’inciter les banques africaines et leur clientèle, composée de petites et moyennes entreprises (PME), à s’impliquer davantage dans le commerce régional et international. Objectif : soutenir un volume de transactions commerciales de 450 millions de dollars (valeur cumulative) sur les trois prochaines années», explique la BAD.
L’accord de participation aux risques entend répondre à la demande croissante des marchés africains en matière de financement du commerce extérieur dans des secteurs économiques vitaux, à savoir l’agroalimentaire, l’énergie, l’industrie manufacturière, la santé et les services, ajoute le communiqué.
De plus, il encourage «une diversification productive dans plusieurs Etats africains, à même de générer davantage d’emplois et de recettes fiscales». Plus précisément, poursuit la même source, en garantissant aux banques commerciales ainsi qu’aux PME africaines un accès stable au financement de leurs opérations de commerce extérieur, cet accord encourage la croissance économique et l’intégration régionale.
Il intervient dans un contexte où «la majorité des banques africaines affichent une faible capitalisation, fragilisée de surcroît par les répercussions de la pandémie de Covid-19, ce qui limite leur capacité à accéder à des lignes de crédit auprès des banques internationales», note la BAD, selon l’APS qui reprend l’information.
Une difficulté qui n’a fait que s’accentuer, avec le durcissement des exigences réglementaires en matière de fonds propres et de conformité, ce qui a conduit les banques internationales à réduire leurs engagements et le nombre de leurs correspondants en Afrique.
L’accord de participation aux risques s’inscrit en droite ligne sur les cinq grandes priorités de la banque, ces «High 5» qui visent à asseoir les conditions d’une croissance forte, durable et inclusive sur le continent, souligne l’institution financière africaine.