La polyclinique d’El Kseur, sise à hauteur du chef-lieu de la commune, est submergée par le flux des patients, en quête de soins.
Point de chute de la plupart des malades de la région, le point d’urgence est aussi l’objet de toutes les récriminations des patients, à l’évidence insatisfaits des prestations qui leur sont prodiguées. «L’accueil, aussi bien que les actes médicaux, laissent à désirer.
On a la désagréable impression que la vie humaine n’a pas beaucoup de valeur aux yeux de ceux qui ont la charge et la responsabilité de la préserver», peste le parent d’un malade. «Bien souvent, il faut s’astreindre à une longue attente pour se faire ausculter», se plaint un vieillard appuyé sur ses béquilles.
Durant les week-ends et les jours fériés, rapporte-t-on, l’ambiance tourne souvent à la foire d’empoigne. Le personnel s’avère impuissant à gérer une foule de patients…impatients, qui désertent la salle d’attente pour encombrer les couloirs. «Nous sommes constamment sous pression. Parfois, nous subissons des menaces et des intimidations de la part des malades ou de leurs accompagnateurs.
Et puis tant qu’il n’y aura pas un dispositif pour séparer les cas urgents des autres malades, on ne pourra jamais s’en sortir», dira un infirmier, affairé à réaliser un pansement alcoolisé. Même les autres services de cette entité sanitaire, tels que la médecine générale et la stomatologie, soulèvent les critiques et le mécontentement des usagers. «Il faut se lever aux aurores et attendre patiemment l’ouverture du guichet de la régie pour prendre un ticket.
Les retardataires sont invités à revenir le lendemain. Idem pour la chirurgie dentaire, dont le nombre de patients examinés quotidiennement est très limité», rouspète un retraité venu de la commune de Fénaïa.