L’écrivain et journaliste Abdelaziz Boubakir tire sa révérence, il s’est éteint hier à l’âge de 65 ans.
L’écrivain, universitaire et journaliste Abdelaziz Boubakir est décédé, hier, à l’âge de 65 ans des suites d’une longue maladie. La triste nouvelle, annoncée dans la journée sur les réseaux sociaux, a ému tous ceux qui l’ont connu dans le milieu professionnel, à travers ses nombreuses œuvres ou à l’université d’Alger. Né le 16 juillet 1957 à Texena, dans la wilaya de Jijel, l’homme a eu une carrière pleine.
Ancien directeur de l’Institut des langues de l’université d’Alger, Abdelaziz Boubakir s’est illustré dans le milieu de la presse où ses écrits ne passaient pas inaperçus. Ses passages à l’hebdomadaire El Khabar El Ousbouai, où il a assumé le poste de rédacteur en chef, et à la revue Maalem du Haut Conseil de la langue arabe, ont été marquants.
Diplômé en communication dans la prestigieuse université de Saint-Pétersbourg, le défunt a laissé de nombreux ouvrages, écrits ou traduits, dont Le 19 Juin, sursaut révolutionnaire ou coup d’Etat ?, Mémoires de Chadli, traduction d’Intelligensia maghrébine, du Russe Maximenko, L’armée de la Révolution algérienne, du Russe Youri Kondrteev et La Nuit coloniale de Ferhat Abbas et d’autres ouvrages.
A l’annonce de sa disparition, un déluge d’hommages s’est emparé des réseaux sociaux où les qualités intellectuelles et humaines de Abdelaziz Boubakir ont été énumérées. Les témoignages viennent des universitaires, à l’image du sociologue Nacer Djabi, de Fodil Boumala, des journalistes qui avaient travaillé avec lui à El Khabar. «Une valeur intellectuelle nous quitte dans un pays désertifié», écrit Fodil Boumala.
Le journaliste Othmane Lahiani qui a connu Abdelaziz Boubakir, souligne dans une déclaration à El Watan les qualités de «l’écrivain et de l’intellectuel» qui a su comment «prendre une longue distance avec les hommes du pouvoir en Algérie» et qui «a toujours soutenu et aidé les jeunes journalistes avec lesquels il a travaillé».
«Malheureusement, sous la domination totale de la presse par le pouvoir, El Khabar El Ousbouî (aujourd’hui fermé) était le dernier espace rédactionnel qui lui était ouvert», précise-t-il. Le journaliste Boukhalfa Amazit évoque, pour sa part, «une brillante lumière qui s’est éteinte». L’enterrement d’Abdelaziz Boubakir a eu lieu hier après-midi au cimetière de Bourouba, à Alger.