La fédération algérienne de football (FAF) ne veut pas se départir de sa position vis-à-vis de quelques points statutaires auxquels elle refuse de s’y conformer. Ce problème n’est pas prêt d’être réglé tant que l’instance faîtière s’obstine à tourner le dos à des articles contraignants de ses statuts et des décrets exécutifs. La semaine qui s’achève a été marquée par la tenue de la réunion statutaire (mensuelle) du bureau fédéral à laquelle ont pris part tous les membres de cet organe y compris les membres qui comptent plus d’un mandat. Pourtant la loi, à travers les décrets, interdit le cumul de mandats électifs et exécutifs. Ce cas de non droit ne semble pas gêner, ni la fédération, ni le ministère de la jeunesse et des sports (MJS) le garant des lois, statuts et règlements. Finalement, les lois et règlements peuvent ne pas être respectés dans le football sans que cela entraîne la moindre intervention des parties concernées. Huit mois que cela dure sans que rien ne bouge. Comment une fédération de la taille de la FAF peut-elle tourner le dos à ses propres statuts et règlements. Dans une fédération légalement constituée ou chaque est à sa place et ses membres sont respectueux des textes qui régissent son activité, toute transgression est interdite. Comment le bureau fédéral peut-il décider, agir, sanctionner des parties et acteurs du football alors que lui-même agit en dehors du cadre de la loi ? S’il-y-a une saine application des statuts, décrets exécutifs et règlements du football, toutes les décisions prises et annoncées par le bureau fédéral depuis la fin du mois d’août 2022, c’est-à-dire un mois après son élection, seraient déclarées nulles et non avenues. Le président de la fédération, Djahid Zefizef, et les membres du bureau fédéral font semblant de ne pas savoir qu’ils enfreignent la loi en ne respectant pas les articles du décret exécutif sur l’interdiction du cumul de mandats. D’où tiennent-ils leur légitimité ? De leur élection par l’assemblée générale de la fédération ? Alors, ils sont les premiers à devoir respecter les textes et s’interdire le moindre écart en matière de respect de ces derniers. Pour sanctionner, prononcer des décisions, piétiner les règlements, le bureau fédéral n’a aucun problème de conscience. Il agit sans crainte, ni hésitation. Cette manière de faire n’éteindra jamais les voix qui réclament le respect de la loi par tous. Sur ce chapitre, la crédibilité de la fédération prend un sacré coup. Dans le même sillage, la fédération ne semble pas prête du tout à se conformer aux textes sur le bannissement des experts dans la composition des assemblées générales des ligues et de la fédération. En 2018-2019 des voix autorisées de la fédération avaient pris l’engagement « à la fin de 2019, il sera procédé à la mise en conformité des textes et qu’il n’y aura plus de collège d’experts ». Les experts ont ma peau dure. Par la grâce de dirigeants fédéraux qui tournent le dos à la réglementation, les experts ont survécu dans certaines structures à l’image de la ligue Futsal ou les experts font encore partie des membres de l’assemblée générale. Pourtant, la FIFA a averti la FAF qu’un membre qui ne représente pas une personne physique, c’est-à-dire être un élu au sein d’une structure, ne peut prétendre à la qualité de membre d’une assemblée générale. La FAF ne semble pas prête à souscrire à point statutaire. Les dérives dans le football prennent leur source de l’irrespect des règlements et statuts de ce merveilleux sport qu’est le football.