Commentaire — PAC-JSK : Rétropédalage

09/04/2023 mis à jour: 02:04
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Ce qui a été qualifié «d’affaire du huis clos du match PAC-JSK» n’aurait jamais dû exister si le bon sens avait prévalu et, surtout, si les règlements avaient été respectés.

Le wali délégué de la daïra de Dar El Beida s’est exposé inutilement dans cette affaire somme toute banale. Son implication dans la prise de décision à la doléance du Paradou AC ( décréter le huis clos) a soulevé un tollé à partir du moment où la JSK a vivement protesté et alerté les instances sportives et les autorités publiques.

Elle a obtenu gain de cause et contraint le wali délégué de Dar El Beida à un rétropédalage qui fait de lui le grand perdant d’un épisode qui n’ajoute rien à la gloire du football. Son premier acte, la décision du huis  clos, était normalement motivé par des considérations liées à la garantie de la sûreté, celle des personnes et de l’événement.

La loi et les textes lui confèrent ce pouvoir. Ni la fédération ni ses démembrements ne peuvent s’y opposer. Selon ce postulat, sa décision initiée était motivée par des risques de troubles à l’ordre public. Mais à partir du moment où il est revenu sur sa décision, la déduction est facile à imaginer.

Il n’y avait pas de risque. Le rétropédalage le place en porte-à- faux par rapport à toutes les parties concernées par ce sujet qui a fini par prendre des proportions qui dépassent le cadre d’un match de football, fut-il capital pour les deux équipes.

Le wali délégué aurait été inspiré d’associer la ligue de football professionnel ( LFP ) la mieux habilitée dans ce genre de situation. Il est temps pour la fédération de reprendre la main dans ce genre de situation. Cela lui permettrait de ne plus ouvrir la voie à des précédents qui finiront par saper son autorité.

Cette affaire n’est pas la première en la matière. Il y a quelques années ( 1999- 2000), le président de la ligue nationale à l’époque, le regretté Rachid Khelouati, a refusé que le match USMA-JSK, programmé à Bologhine, soit délocalisé au stade du 5 Juillet. Les pressions sur lui n’y firent rien.

Il n’a pas cédé. Il a démissionné pour ne pas avaliser une décision sans ancrage statutaire, ni réglementaire. Rachid Khelouati avait ouvert la voie à la réhabilitation de l’autorité de l’instance faîtière.

Malheureusement, il n’a pas été suivi. Il n’est jamais trop tard pour régler définitivement ce type de situation qui porte un grave préjudice à la réputation déjà écornée du football algérien.

Finalement, tout est rentré dans l’ordre grâce à la diligence du wali d’Alger, Monsieur Rabehi Abdenour, qui a instruit la commission de sécurité dans les stades à réétudier le dossier et à programmer la rencontre PAC-JSK avec la présence du public.

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