Le prochain président de la Fédération et l’équipe fédérale qui l’accompagne durant le reste du mandat en cours (2021-2025) auront du pain sur la planche. De nombreux dossiers et chantiers sont en souffrance sur le bureau du président qui assurera la suite de Djahid Zefizef. Le plus urgent, délicat et sensible est celui du dossier pour l’organisation de la CAN 2025 déposé à la CAF.
Les informations qui remontent de la CAF sur ce dossier ne sont pas bonnes du tout. Selon les informations fuitées à partir du Caire, la partie paraît déjà jouée et pliée d’avance. Comme cela a été rapporté sur ces mêmes colonnes le 12 octobre 2022, presque une année déjà, la CAF via son comité exécutif a accordé sa préférence au dossier présenté par le Maroc au détriment de celui de l’Algérie.
A l’époque de la publication de cette information, des cercles et parties, ici en Algérie se sont déchaînés contre celui qui a donné cette information. Le temps a fait son œuvre et bientôt les charlatans de service seront confondus. Ces derniers ne représentent rien sauf leurs commanditaires tapis derrière les rideaux et tirant les ficelles.
Le dossier algérien pour l’organisation de la CAN 2025 mérite l’ouverture d’une enquête de la part de ceux qui veillent sur les intérêts de l’Algérie. Des parties (algériennes) n’ont eu cesse d’affaiblir le pays par des politiques sportives anti-nationales. La première, la plus dangereuse et pernicieuse consistait à vider la CAF et la FIFA de toute présence et compétence algériennes.
L’objectif était clair. Libérer la voie au voisin de l’Ouest et ses représentants au sein des deux instances. Résultat des courses, la FAF et l’Algérie n’avaient plus de voix, ni de poids au sein des instances sportives.
Le summum de la stratégie suicidaire mise en place pour réduire à néant la voix de l’Algérie s’est concrétisé à Rabat au Maroc lors du congrès de la CAF lorsque la Fédération royale marocaine de football a fait passer une résolution contre la République démocratique sahraouie avec le vote, par oui, de la Fédération algérienne de football et de son homologue d’Afrique du Sud.
Le président de la FRMF, Faouzi Lekjaa, en a fait une exploitation politique devant les députés marocains. Encouragé par l’absence (planifiée ?) d’une représentation algérienne au sein du comité exécutif de la CAF, il a condamné la FAF à une présence insignifiante au sein des sphères dirigeantes du football africain.
A partir de là, confiner l’Algérie dans un rôle sans relief, ni voix qui porte, le dirigeant marocain a serré l’étau sur la FAF. Il a profité de la course à l’organisation de la CAN 2025 pour gifler la FAF par l’entremise de ses hommes de main à la CAF. Ce dossier, organisation de la CAN 2025, est plié depuis octobre 2022. La FAF a totalement ignoré l’alerte donnée le 12 du mois et de l’année indiquée.
Pire, elle s’est coupée en quatre pour accueillir avec faste les dirigeants de la CAF, tout gabarit confondus. Des milliards de dinars ont été dépensés pour agrémenter le séjour de leurs invités.
Finalement, l’Algérie n’organisera pas la CAN 2025 parce que les responsables de la fédération n’ont pas été à la hauteur de leur mission. Il faudra bien rendre des comptes. Ceux qui avaient la charge et la responsabilité de faire avancer le dossier CAN 2025 ont lamentablement échoué. Chacun d’eux doit rendre des comptes. Pas d’impunité.