La Fédération algérienne de football ( FAF ) poursuit ses consultations avec les responsables des Ligues de football. Après le premier round consacré aux Ligues nationales et régionales, hier, c’était au tour des Ligues de wilaya d’exposer leur situation, sur tous les plans, à l’orée de la nouvelle saison (2023- 2024 ) déjà entamée avec les premiers tours de la Coupe d’Algérie 2024.
Le président de la FAF, Walid Sadi, est allé à la rencontre des clubs de la base pour connaître leurs besoins, les moyens dont ils disposent et leur dira ce que l’instance faîtière compte leur apporter.
Ce contact intervient à un moment charnière de la saison. Beaucoup de clubs, toutes les ligues et paliers confondus, ont pris les devants et fait savoir qu’ils risquent de manquer à l’appel, faute de moyens financiers. Les frais d’engagement sont jugés excessifs. Au niveau de nombreuses wilayas, des clubs ne disposent pas de moyens pour honorer les frais d’engagement. La fédération doit trouver la parade afin que la situation ne bascule dans le mauvais sens. Les clubs amateurs des divisions inférieures sont les premières victimes de la crise financière qui menace jusqu’à leur existence.
Les ligues, en concertation avec la fédération, sont appelées à trouver des solutions et rapidement. La fédération, qui était riche comme Crésus, n’a jamais accordé une oreille attentive aux doléances des clubs amateurs dont les ligues respectives les ont pris pour l’oncle Sam. La roue commence à tourner.
La fédération est tenue de freiner la boulimie des ligues en matière de frais d’engagement. Il est temps de revoir, à la hausse, la contribution de la fédération au développement du football de base qui reste, jusqu’à preuve du contraire, sa première mission. Il est regrettable que la solidarité de la fédération avec le football amateur ne soit qu’un slogan. La FAF doit consacrer une partie de ses ressources financières au football amateur. Même la Ligue de football professionnel ( LFP ) doit aussi être soumise à cette obligation.
Une partie des droits de retransmission des matches de Ligue 1 doit être versée à un fonds d’aide et de solidarité du football amateur. D’un autre côté, les ligues doivent ralentir, en partie, leur train de vie généré par les rentrées des frais d’engagement, les pénalités financières découlant des affaires disciplinaires.
A force de tirer sur la corde, elle finira par se casser. Les Ligues amateurs ont besoin d’un autre mode de fonctionnement en rapport avec l’amère réalité à laquelle les clubs sont confrontés depuis des années.