Commentaire - FAF : le futur président pourra-t-il changer la situation ?

23/06/2022 mis à jour: 00:31
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La prochaine Assemblée générale élective (AGE) de la Fédération algérienne de football (FAF), prévue le 7 juillet 2022, polarise l’attention et l’intérêt de ceux, ils sont nombreux, qui sont branchés sur le football.

L’épisode Charaf Eddine Amara est déjà oublié. Les gens se sont projetés sur le profil et l’identité de son successeur. Comme s’il suffisait de sortir un nom, de lui confier les clefs de la maison et tout rentrera dans l’ordre. C’est un peu plus compliqué et difficile que cela. Le football algérien est dans un état comateux. Il risque de ne plus se réveiller. Un homme providentiel, sans projet, sans programme, sans vision lointaine, sans équipe homogène dont tous les membres tirent dans la même direction est inéluctablement voué à l’échec.

Ces dernières années, la fédération a plus erré que travaillé sérieusement. Les réformes promises par tous ceux qui se sont succédé à sa tête n’ont jamais été concrétisées sur le terrain. Une faune de parvenus, parachutés et bombardés dans les structures et organes ont commis leurs effets sans jamais être inquiétés.

Mieux, ils ont été protégés par ceux qui leur ont ouvert les portes de la fédération. Est-ce qu’avec la même composition de l’Assemblée générale, le futur président pourra-t-il changer la situation, modifier des réflexes ancrés dans les esprits, renverser la table ? Peu probable.

Déloger les partisans du statu quo relève de la gageure. Pourtant, c’est un passage obligé pour celui qui veut nettoyer le football de la souillure. La compromission serait la traîtrise fatale. Est-il possible au président qui sera élu le 7 juillet 2022 de faire confiance à une assemblée où ses membres se renient sans remords ?

Qui un jour votent oui et le lendemain votent non. Des individus qui ne savent pas ce qu’est la morale, la conscience, l’engagement désintéressé. Ils ont fini par devenir une puissante force d’inertie pour laquelle seuls leurs étroits et sordides intérêts comptent… plus que tout.

La honteuse attitude des membres qui ont adopté le bilan financier de la FAF (exercice 2021) les a discrédités à jamais. Le prochain président de la fédération et son équipe doivent veiller à moraliser la sphère à commencer par faire une croix sur ceux qui pendant des années ont été indignes de la confiance placée en eux. Le football amateur se meurt sans que personne s’intéresse à son triste sort.

Pourtant, il est l’avenir et la force du football algérien. Le nouveau locataire de Dely-Ibrahim aura-t-il la force, la volonté et les coudées franches pour tourner définitivement la (mauvaise) page ?

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