Le Bureau fédéral (BF) version Djahid Zefizef a tenu sa première réunion statutaire jeudi 21 juillet 2022, c’est-à-dire deux semaines jour pour jour après son élection.
Sans surprise, elle a été consacrée à la distribution des responsabilités au niveau des commissions permanentes de la Fédération pour l’ensemble des nouveaux membres du bureau fédéral ainsi que la prise de décisions en ce qui concerne tous les aspects réglementaires, techniques et matériels pour la saison 2022-2023. Sans surprise, conformément aux pouvoirs que lui confèrent les statuts de la FAF, le président Djahid Zefizef a nommé les membres à la tête de commissions. Il a mis en place un comité de pilotage avec à sa tête le président assisté de Djamel Merbout, membre du BF, et un expert. Le comité aura pour mission d’établir une feuille de route pour l’application du programme du BF, élu le 7 juillet dernier.
Le bureau fédéral a arrêté les dates du début des différents championnats comme suit : La ligue I le 26 et 27 août 2022. Le coup d’envoi de la Ligue 2, avec deux groupes de 16 équipes, sera donné le 16 septembre 2022. Le championnat Interrégions débutera le 30 septembre 2022. Les championnats régionaux ouvriront la saison le 30 septembre 2022. Le championnat féminin débutera le 16 septembre 2022. Le 14 octobre 2022 marquera l’ouverture de la saison pour les clubs de wilaya. Concernant la répartition des tâches pour les membres du bureau fédéral, quelques remarques s’imposent.
A l’instar de son prédécesseur, Charaf Eddine Amara, le nouveau président de la FAF, Djahid Zefizef, s’est octroyé le poste de président de la Commission fédérale des arbitres (CFA). C’est la commission la plus convoitée. Il est inutile de dire pourquoi. Tout le monde le sait. Le président n’aurait pas dû se confier les clés de cette commission sachant que dans quelques semaines, le temps d’adopter les nouveaux statuts en Assemblée générale extraordinaire (AGEx), il n’aura pas le droit en tant que membre du bureau fédéral de présider cette commission. Le mieux aurait été qu’il retarde la nomination d’un responsable à la tête de la CFA jusqu’à l’adoption prochaine des nouveaux statuts.
La nomination de Mohamed Maouche au poste de président de la commission d’éthique est une autre aberration. Elle est tout simplement le remake de la même erreur commise en mars 2017 lorsque le membre de la glorieuse équipe du FLN, membre élu au BF, s’est vu confier l’organe juridictionnel (commission d’éthique) sans être un juriste, ni être élu par l’assemblée générale, une double obligation contenue dans les statuts. Le non-respect des statuts est l’un des plus grands drames du football algérien. La mission qui aurait mieux convenu à Mohamed Maouche aurait été celle de médiateur entre les clubs et les démembrements de la Fédération.
La difficile mission du bureau fédéral ne fait que commencer. Il reste à souhaiter que la loi du 23 juillet 2013, le décret exécutif 14-330, les statuts et règlements soient respectés par les principaux responsables de la pyramide du football.