Commentaire - BF de la FAF : faux départ-bis

24/07/2022 mis à jour: 02:12
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Le nouveau bureau fédéral présidé par Djahid Zefizef a inauguré son mandat par des transgressions des propres statuts de la FAF, ce qui n’augure rien de bon pour la suite.

Entamer un mandat par de graves transgressions, comme viennent de le faire le président et les membres du bureau fédéral, soulève moult et légitimes interrogations sur les connaissances et la maîtrise des lois et règlements par ceux qui vont conduire les affaires du football durant plus de deux ans. En mars 2017, l’équipe qui avait pris les destinées de la fédération avait commis une grave transgression en bombardant Mohamed Maouche au poste de président de la commission d’éthique et du fair-play.

Des voix s’étaient élevées pour déplorer ce dérapage. Cinq ans plus tard, bis-repetita, avec d’autres acteurs. Toujours des officiels de la fédération. Voilà ce qu’énonce l’article 66.2 des statuts de la Fédération, chapitre commission d’éthique : «La commission d’éthique est présidée par un membre indépendant et de formation juridique….» Mohamed Maouche ne remplit aucun des deux critères mentionnés dans l’article des statuts. Le secrétaire général ne le sait-il pas ?

N’a-t-il pas le devoir et l’obligation de veiller à ce que toutes les décisions prises soient conformes aux statuts ? Comment une faute aussi grave n’a pas été décelée ? Les membres du bureau fédéral, plus particulièrement les présidents de ligues n’ont-ils rien remarqué d’anormal à la nomination de l’ancien joueur de la glorieuse équipe du FLN ?

Ont-ils lu une seule fois les statuts de la FAF et plus particulièrement l’article 6 qui traite des organes et officiels qui indique : «Les structures et les officiels respectent les statuts, les règlements, les directives, les décisions du code de l’éthique de la FIFA, de la CAF et de la FAF dans l’exercice de leurs activités» ?

Probablement pas. L’article 13 (obligations des membres) précise : «Les membres de la FAF ont les obligations suivantes : observer en tout temps les statuts, règlements, directives et les faire respecter par ses propres membres.» Rien de tout cela n’est respecté. C’est pour cela qu’on peut dire, sans risque de se tromper, que le bureau fédéral a d’emblée inscrit son action dans le non-respect des règlements et de la transgression des statuts.

C’est grave. Comment la Fédération qui ne respecte pas ses statuts pourra-t-elle prononcer des sanctions contre des officiels qui ne respectent ni règlement, ni statuts ? Le plus dramatique est à venir. Des sources proches de la FAF prétendent que «le MJS va surseoir à l’application du décret sur le cumul de mandats pour ne pas entraver l’action du nouveau bureau fédéral». Ce serait grave. Elle ferait disparaître à jamais la confiance entre la base et le sommet de la pyramide du football.

Le MJS ne devrait pas autoriser cette dérive. Il est le garant du respect et du contrôle des lois, statuts et règlements. Le bureau fédéral, c’est-à-dire sa composition, est loin d’être conforme à la loi. Des éléments qui ont perdu la qualité de membres de l’assemblée générale siègent sans aucune inquiétude au sein du bureau fédéral.

Ne parlons pas des convoitises et des visées que certains membres nourrissent à l’endroit de la Commission fédérale des arbitres (CFA) qui fait courir beaucoup, au point où le président a été obligé de prendre les destinées de cette commission le temps de calmer le jeu et les appétits (voraces) des apprentis sorciers qui cherchent à placer la CFA sous leur coupe.

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