Avant-hier lundi, au moment du départ de l’Equipe nationale à destination de Constantine, pour préparer le match face à la Tanzanie, jeudi, soir à Annaba, le sélectionneur national Djamel Belmadi en a remis encore une couche sur les rapports conflictuels entre lui et des journalistes. Cela ressemble à une seconde nature du côté du technicien.
Beaucoup ne sont pas loin de penser que le sujet est devenu un fonds de commerce (juteux) de part et d’autre. S’appuyant sur un mea-culpa d’un confrère présent sur les lieux (aéroport d’Alger) pour recueillir des déclarations du coach national sur l’actualité qui entoure la préparation du rendez-vous de Annaba, le sélectionneur a lâché une phrase qui n’ajoute rien à sa gloire, ni va améliorer sa relation avec «certains journalistes» qu’il ne porte pas dans son cœur.
C’est le moins que l’on puisse dire. Avant de rejoindre ses joueurs au salon il a prononcé la phrase suivante, «ce ne sont pas tous les journalistes qui sont contre moi. Ils sont 7 ou 8 seulement contre moi. Que Dieu apaise leur esprit…ou les emporte». Là, il a dépassé le Rubicon. Souhaiter la mort d’autrui est fort de café et ne cadre pas avec les principes de notre religion (l’Islam).
Cette déclaration dénote d’un état d’esprit, du sélectionneur, qui ne cadre pas du tout avec les attributs de sa fonction et mission. Normalement, il est bien placé, en tant que sélectionneur, pour savoir qu’il peut faire l’objet d’analyses et de critiques qui ne lui plaisent pas. C’est les règles du métier. Aucun entraîneur au monde n’est à l’abri de jugements (objectifs ou non).
Des coachs ont remporté des titres mondiaux et continentaux, après avoir été de grands ou très bons joueurs. Cela ne les a pas exonérés pour autant de déclarations et affirmations déplaisantes de journalistes. Ce n’est pas pour autant qu’ils sont partis en guerre sans répit contre les journalistes. Sur ce plan, la communication du sélectionneur est singulière.
Malheureusement pour lui, elle lui fait perdre beaucoup de son sang- froid dont il a énormément besoin pour gérer tous les aspects liés à la préparation des matchs. La victimisation est un mauvais choix de langage. Tout comme le déni à bout de champ. Le temps est venu pour les deux parties de dépasser ce clivage stérile et improductif. Surtout à la veille d’importantes échéances comme celles qui attendent les Verts d’ici 2026.