Il y a plusieurs enjeux dans la prochaine élection du nouveau président et les membres de son bureau fédéral. Les plus importants concernent le rétablissement de l’ordre au sein de l’institution et la stratégie pour reconquérir une place dans l’échiquier de la Confédération africaine de football (CAF) et de la FIFA.
Le second objectif est tout aussi important que le premier. Il requiert beaucoup de choses. Depuis 2017 à ce jour, 6 ans, les différents représentants de la Fédération algérienne de football (FAF) qui ont brigué un mandat à la CAF et la FIFA ont lamentablement échoué.
L’absence d’un délégué algérien au sein des organes exécutifs des deux instances faitières (continentale et internationale) a lourdement pénalisé le football algérien. En raison de la farouche adversité contre l’Algérie, à partir de 2017, la FAF n’occupe aucun espace de poids à la CAF.
L’année 2022 et celle qui l’a suivie ont été impitoyables pour la FAF sur le concert continental. L’espoir (légitime) qu’elle caressait d’obtenir l’organisation de la CAN 2025 en remplacement de la Guinée, s’est évaporée comme neige au soleil. Totalement absente des cercles qui décident de l’avenir du football africain, la Fédération algérienne ne peut même pas aspirer à un simple strapontin.
Lorsqu’elle n’est pas loin de l’obtenir, ses représentants se livrent en spectacle, se déchirent et s’autodétruisent sans raison aucune. Tout cela parce qu’au niveau de l’institution, il n’existe ni autorité morale ni grand dirigeant qui incarne une personnalité qui fait l’unanimité à l’intérieur de nos murs.
Le 12 septembre prochain à Abidjan, sans surprise, la CAF va annoncer le nom du pays organisateur de la CAN-2025. Ce ne sera pas celui de l’Algérie qui n’a ménagé aucun effort pour obtenir l’organisation de cet événement. La «famille» du comité exécutif (Comex) de la Confédération a fait son choix en défaveur de l’Algérie.
Où sont ceux qui criaient sur tous les toits «Motsepe, président de la CAF, est notre ami. C’est nous qui l’avons aidé à devenir le patron du football africain». Ils ont menti sur toute la ligne, comme ils l’ont fait avec l’épisode Infantino (président de la FIFA) présenté comme un proche du président de la FAF par les affidés de celui-ci.
Du vent. Il faut changer de fusil d’épaule. 6 ans de blabla, de mensonges, de déni de la réalité, c’est bon pour abandonner cette voie. 4 cuisantes et humiliantes et autant d’échecs dans les tentatives d’installer un délégué à la CAF où à la FIFA, c’est suffisant pour arrêter le massacre et la fuite en avant.
Les moyens pour remettre des dirigeants algériens sur scelle existent. Mais pas dans les esprits étroits abonnés aux échecs dont l’Algérie n’en veut plus. Revenir au Comex de la CAF et de la FIFA, c’est possible. Les hommes qui peuvent le faire sont disponibles et disposés pour mener à bien cette mission. Plus qu’importante, elle est capitale. Ce débat ne doit pas être occulté de celui qui entoure l’élection de septembre 2023.