Le 22e président de l’histoire de la Fédération algérienne de football (FAF) sera connu demain, jeudi 7 juillet 2022.Deux candidats sont en lice pour ce poste aussi important que sensible dans le paysage du monde sportif.
Djahid Zefizef et Abdelhakim Serrar ont postulé pour la succession de Charaf Eddine Amara qui est resté 13 mois à la tête de la Fédération au cours desquels il a vécu le calvaire avec certains membres de l’instance fédérale qui ont chahuté son mandat. Les deux prétendants, qui ne sont pas des inconnus dans le monde du football algérien, loin s’en faut, savent ce qui les attend dans ce qui reste du mandat entamé par Amara.
Ils ont mené une courte campagne à travers le pays pour convaincre les membres de l’assemblée générale de leur donner des voix pour accéder à Dely Ibrahim. Le temps n’a pas joué en leur faveur, vu les contraintes du calendrier (dépôt de candidature, étude de candidature, un recours éventuel). Les deux candidats ont trouvé le temps pour sillonner le pays et se réunir avec quelques acteurs (les votants).
C’est la seconde fois dans la longue histoire des élections de la FAF qu’il y a deux candidats sur la ligne de départ. La première fois, c’était pour l’élection de 2000-2001 pour laquelle feu Omar Kezzal et Rachid Mekhloufi étaient candidats.
Le second s’est retiré avant le début de l’élection estimant que les jeux étaient faits avant l’ouverture du scrutin. 20 ans plus tard, Djahid Zefizef et Abdelhakrim Serrar se préparent à faire la course aux voix qui ouvrira à l’un d’eux les portes de la FAF. Deux candidats en lice, c’est une excellente chose en soi. Cela renvoie l’image d’une élection transparente, démocratique et non fermée comme par le passé. Faut-il pour autant que cette lune de miel dure jusqu’au bout.
A savoir qu’il n’y aura pas de retrait de candidature à la dernière minute qui enlèvera toute forme de crédibilité à l’élection. A part l’épisode de 2000-2001 et celui d’aujourd’hui, l’élection du président de la FAF était un simulacre de démocratie et de transparence. Un candidat unique pour une élection fermée était la règle depuis la nuit des temps. Le temps est venu de laisser parler l’urne, de libérer la parole et de protéger le choix des électeurs.
Il aurait été judicieux pour les deux candidats en lice de présenter leur programme ou projet lors d’un débat télévisé où le temps de parole aurait été consacré. De toute façon le plus important, à présent, est de présenter le programme du candidat, de dire comment il sera appliqué et d’évoquer les perspectives à court, moyen et long termes.
Le football algérien n’est pas bien. Il est malade. Il a besoin d’une thérapie étudiée. La politique de la fuite en avant, de la poudre aux yeux a fait beaucoup de dégâts et de ravages dans les rangs du football algérien. Djahid Zefizef et Abdelhakim Serrar possèdent-ils les moyens de répondre positivement aux grandes attentes de la grande famille du football ? Réponse dans un peu plus de deux ans.