Les participants à une conférence sur les massacres du 8 Mai 1945, organisée par l’université Ali Lounici d’El Affroun (Blida), ont noté que cette date est une halte importante pour commémorer les sacrifices des Algériens durant 132 ans et rappeler la barbarie du colonialisme.
Les historiens et professeurs participants à cette conférence, placée sous le slogan «Pour que nul n’oublie» et à laquelle a pris part l’ambassadeur de l’Etat de Palestine en Algérie, Fayez Abu Aita, ont assuré que l’attachement des autorités supérieures du pays à commémorer annuellement ces massacres expriment une «reconnaissance et une fidélité» à la mémoire des milliers d’Algériens massacrés par l’armée coloniale et de victimes tombées au champ d’honneur pour l’indépendance du pays.
Cette date est aussi une halte pour rappeler et dénoncer la barbarie du colonialisme français, qui a massacré, lors des manifestations pacifiques du 8 Mai 1945, plus de 45 000 Algériens, ont-ils ajouté.
Le recteur de l’université d’El Affroun, le Pr. Adel Mezough, a indiqué que «la commémoration de ces massacres est l’occasion de rappeler les glorieuses pages de notre histoire qui renforcent le sentiment de fierté d’être algérien».
«Ces événements douloureux, ayant constitué un tournant décisif dans l’histoire de la lutte contre le colonialisme, ont appris aux Algériens que ce qui a été pris par la force doit être repris par la force, ils furent le point de départ de la préparation de la lutte armée et du déclenchement de la révolution du 1er Novembre 1954», a-t-il insisté.
Le Pr. Mezough n’a pas manqué de faire le parallèle entre l’agression sioniste contre la Palestine et ce qu’a vécu le peuple algérien durant le colonialisme français, affirmant que ce qui se passe en Palestine n’est pas un «conflit arabo-sioniste ou judéo-musulman comme présenté par certains médias étrangers, mais il s’agit plutôt de spoliation d’un peuple de sa terre et de ses richesses».