Rien d’officiel n’a filtré sur les véritables intentions de la Fédération algérienne de football (FAF) par rapport à ce sujet. Tout le monde en parle et personne n’est capable, à cet instant, de dévoiler la stratégie de l’instance faîtière. Une certitude. Il y aura une candidature algérienne pour briguer un des deux postes de l’Union nord-africaine de football (UNAF) qui sera remis en jeu lors du congrès de la Fifa prévu en mars prochain à Kigali au Rwanda. Actuellement, les deux postes de représentants de l’UNAF au sein du Comex de la CAF sont détenus par le Libyen Chelmani, président en exercice de l’UNAF, et le Tunisien Wadii Jarri. Le premier a accompli les 4 années de son mandat, donc il le remet en jeu. Le Tunisien a fait la moitié de son mandat. Il n’est pas concerné par l’élection de mars 2023. Le candidat algérien sera en course contre le Libyen, si bien sûr celui-ci décide de se porter candidat pour un autre mandat. Les délais fixés pour le dépôt de candidature sont peut-être consommés. C’est un autre problème. L’enjeu du scrutin de mars 2023 est très important pour le football algérien qui n’a plus de représentant élu au sein du très sensible organe de la Caf. Le lieu où toutes les décisions importantes sont prises. Selon les échos recueillis auprès de dirigeants (en activité) au fait de l’importance de cette question, la fédération n’aurait pas encore désigné son candidat. Deux options seraient sur la table. Choisir le président Djahid Zefizef pour aller à l’assaut du Libyen Chelmani ou désigner un membre du bureau fédéral chargé de représenter la candidature algérienne. La première option est la meilleure. Pourquoi ? Parce qu’il serait malvenu que le président de la fédération ne se présente pas à cette élection. Les autres membres du Comex l’assimilent à une forme de mépris par rapport à leur petite personne. Dans les us et coutumes de la Caf c’est le président de fédération qui doit se présenter à l’élection au Comex. Djahid Zefizef n’est pas chaud ? Peu importe, il faut le convaincre d’y aller pour préserver les chances de réussite du candidat algérien. La seconde option, choisir un membre du bureau fédéral, a été tentée et n’a pas été couronnée de succès. En 2019 Amar Bahloul, membre du bureau fédéral, a été choisi par la FAF pour briguer un poste au Comex de la Caf. Ce choix a déplu aux autres membres du Comex. Ils l’ont compris comme un manque de respect vis-à-vis d’eux… tous présidents de fédération. La FAF est avertie. Normalement, cette question est réglée depuis longtemps. Le candidat a été choisi, sa candidature déposée au Caire et sa campagne pratiquement achevée. A priori, c’est loin d’être le cas. Des voix autorisées laissent entendre que le lobbying pour cette élection se poursuit pendant le CHAN que l’Algérie organise actuellement. Pour rappel, en 2018 la FAF a envoyé en retard le dossier de Bachir Ould Zemirli. En 2019, Amar Bahloul est passé juste à côté d’une élection. Il lui a manqué 2 ou 3 voix. En 2023, la FAF perdra-t-elle une nouvelle fois la bataille de l’élection au Comex 2023 ? Ce serait la défaite de trop. Reste à espérer que le dossier pour 2023 a été bien étudié et que le candidat choisi décrochera le siège tant convoité. Dans le cas contraire, la fédération continuera de manger son pain noir faute d’avoir placé un Algérien au Comex de la CAF.