Un atelier de sensibilisation et de formation sur les fondements et principes de l’agriculture biologique, s’est tenu hier, dans l’objectif de discuter des dispositions nécessaires pour développer et promouvoir ce type d’agriculture.
Organisée par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural dans le cadre du programme Facilité d’appui aux priorités de partenariat Algérie-Union européenne (FAPP), cette rencontre tenue au siège de la Chambre nationale de l’agriculture (CNA) a vu la participation des cadres des instituts d’agronomie, des associations versées dans l’agriculture biologique, des chercheurs dans le même domaine, outre des cadres du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations et des représentants de l’Organisme algérien d’accréditation Algerac.
Dans une déclaration à l’APS, la directrice de la promotion des produits agricoles au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Hanane Labiadh, a indiqué que cette rencontre avait pour objectif d’élaborer une plateforme du cadre juridique et réglementaire de l’agriculture biologique qui devra servir de base pour un projet de jumelage avec l’Union européenne dans ce domaine.
«L’Algérie dispose d’un potentiel intéressant pour développer une filière bio-durable, offrant des perspectives économiques et environnementales prometteuses», a-t-elle souligné ajoutant que «des groupes de travail sont formés au cours de cet atelier pour réfléchir sur trois thèmes liés à l’agriculture biologique et élaborer des recommandations devant permettre le développement de cette agriculture».
Il s’agit d’un premier groupe de travail sur la certification qui devra permettre de créer un organisme national certificateur AB (Agriculture biologique) pour faciliter l’accès des produits agricoles aux marchés européens. Le deuxième groupe de travail abordera la thématique des semences, plants et engrais en AB pour établir la cadre relatif à la production biologique et l’étiquetage.
Le troisième groupe de travail se penche sur la conversion à l’agriculture biologique et le compostage et devra établir les modalités de transition du mode de production en agriculture conventionnelle vers l’agriculture biologique.
Il devra aussi expliquer le cadre à travers lequel les déchets organiques, d’origine végétale ou animale sont valorisés en AB. Selon Mme Labiadh, cette rencontre est la troisième du genre dans le cadre du programme FAPP, après celle de Biskra organisée avec les associations détentrices du label Ige-AO (indicateur géographique appellation d’origine) et la rencontre d’Alger axée sur l’élaboration de cahiers de charge référentiel de cinq produits agricoles (viande rouge, huile d’olive, safran, dattes et couscous).
De son côté, la représentante de l’Union européenne en Algérie, Sabra Salhi, a mis en avant l’importance de l’élaboration et mise en œuvre d’un cadre juridique et réglementaire dédié à l’agriculture biologique en Algérie. Elle a relevé que la démarche ouvrira de grandes perspectives à l’agriculture Bio notamment dans le volet exportation.