Fayçal Métaoui
Bent el houma (La fille de mon quartier) de Amar Sifodil a décroché, le 17 septembre au soir, le Kholkhal d’or du meilleur court métrage, lors de la cérémonie de clôture de la sixième édition du Festival national de la littérature et du cinéma de la femme de Saïda.
Le kholkhal d’or de la meilleure interprétation féminine est revenu à Yousra Benouis pour son rôle dans le court métrage Once upon a time, de Ahmed Reggad. Bent el houma raconte l’histoire d’un amour impossible entre un gardien de parking, un peu romantique, dans une grande ville, comme Alger, et une fille libre mais sans épaisseur émotionnelle.
La fille fera face à un drame personnel et le garçon retombera dans son morne quotidien. Once upon a time aborde la thématique du racisme en mettant en avant les contradictions sociales et les comportements versatiles. Le jury du festival était présidé par l’universitaire et critique de cinéma Ahmed Bedjaoui, accompagné des comédiennes Aida Guechoud et Hamida Aït El Hadj.
Six courts métrages ont été projetés durant le festival qui s’est déroulé du 13 au 17 septembre à la salle de cinéma Douniazed. Il s’agit, entre autres, de Houra, de Abdelkader Hamadi et Saci Lezhari, Fela, de Bellal Atia et Le vieux kalbelouz, de Imène Ayadi.
Plusieurs longs métrages ont été projetés également, dont La berceuse rouge, de Belkacem Hadjadj, en avant-première mondiale, La couleur dans les mains, de Nora Hamdi et L’olivier sauvage,
de Kamel Azouz en avant-première nationale ainsi que Halim Alraad, de Mohamed Benabdallah et La dernière reine, d’Adila Bendimerad et Damien Ounouri.
Rachid Bouchareb était également présent avec son dernier long métrage Nos frangins sur l’affaire Malik Oussekine. Rachid Bouchareb a animé un débat sur l’adaptation des romans au cinéma avec l’écrivain Yasmina Khadra, débat animé par Ahmed Bedjaoui. La cérémonie de clôture a été marquée par un hommage rendu à la comédienne Asma Cheikh, qui a décroché le prix de la meilleure interprétation féminine au festival du théâtre expérimental du Caire (Egypte), pour son rôle dans la pièce Nostalgia, de Lakhdar Mansouri.
La comédienne Moufida Addes a également été honorée après la présentation d’un stand up intitulé Ahlam tabakhart (Des rêvés évaporés) sur la situation d’une femme peu instruite dans la société algérienne. La chanteuse Samira Brahmia a animé la soirée de clôture en interprétant notamment des titres de son dernier album Awa, sorti en septembre 2022. Belkacem Karim Moulay, commissaire du festival, a déclaré, lors de l’allocution de clôture, que le programme du festival a respecté et salué tous ceux qui ont soutenu l’organisation de cette manifestation culturelle à Saïda. Il a indiqué qu’une proposition sera faite au ministère de la Culture et des Arts pour que le festival de Saïda s’ouvre sur la participation étrangère. F. M.