L a wilaya de Tipasa va se doter, en ce mois d’août, d’un nouvel hôtel Césarée. Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mokhtar Didouche, selon nos sources, procédera à son inauguration, après l’avoir inspecté lors de sa visite de travail dans la wilaya, marquée aussi par l’inauguration d’une nouvelle infrastructure à Chenoua (Tipasa), l’hôtel Benaouda.
Cédé par adjudication par la wilaya de Tipasa à un groupe d’investisseurs algériens, il aura fallu deux années de travaux aux opérateurs nationaux pour aboutir à la réalisation de cet hôtel urbain Césarée, d’une capacité globale de 28 chambres. Les structures de cet établissement avaient été remises à jour. Ses structures ont été aménagées, restaurées et conservées merveilleusement, afin de répondre aux exigences de sa future clientèle. Cet hôtel, construit en 1910, avait subi des aménagements en 1943.
Depuis sa création jusqu’aux années 1960, l’hôtel Césarée figurait sur le guide bleu. Il avait une réputation internationale. Il assurait annuellement 18 000 nuitées. Moult personnalités internationales, qu’elles soient sportives, politiques, militaires, culturelles avaient séjourné dans cette infrastructure, avant et après l’indépendance du pays. Le défunt Président Houari Boumediène avait même déjeuné à l’hôtel Césarée. C’est à partir des années 1970 que cet hôtel commençait à perdre son lustre, de surcroît, ébranlé par les violents séismes de 1980 et 1989.
Cet hôtel, l’un des monuments de l’ex-Césarée, avait fermé ses portes, sa structure menaçant ruines. La DGSN, dirigée par le défunt Ali Tounsi, a aménagé cet hôtel en une sûreté urbaine, grâce à la décision de cession décidée par l’ex-wali de Tipasa. Le 3 novembre 2001, l’ex-patron de la DGSN est venu inaugurer le nouveau siège de la sûreté urbaine de Cherchell (hôtel Césarée, ndlr). Dès l’arrivée du défunt wali de Tipasa, Hadj Ouchen Mohamed, la wilaya a récupéré l’infrastructure touristique urbaine, en vue de sa réhabilitation, qui s’annonçait très compliquée.
Le 15 août 2006, le chef de l’exécutif de la wilaya avait fait appel à deux entreprises publiques pour gérer l’opération, l’AGRFU de Tipasa et l’ENROS de Rouiba.
Les travaux de réhabilitation devaient être entamés suivant des phases précises. «Ce projet de restauration de l’hôtel doit être superposé à sa réalité architecturale et historique incontestable, les bureaux d’étude doivent se soumettre à ces aspects, par conséquent, les travaux s’effectueront selon une monographie qui protégera les valeurs de ce bâtiment, afin que cet hôtel retrouve sa vocation initiale», avait déclaré le défunt wali Hadj Ouchen.
La ville de Cherchell était dépourvue d’un hôtel urbain depuis des décennies, sachant qu’au lendemain de l’Indépendance, cette destination touristique disposait de six hôtels.