Hier soir, le rideau est tombé sur le Championnat d’Afrique des nations (CHAN-2022, décalé à 2023). L’heure des bilans a sonné. Premier constat : l’Algérie a rempli son contrat. Elle a organisé le meilleur CHAN de l’histoire de cette compétition réservée aux joueurs locaux. Avant le tournoi qui s’est achevé il y a quelques heures seulement, de sérieuses inquiétudes entouraient l’avenir de cette manifestation qui en est à sa 7e édition. Les dirigeants (sportifs) africains ne cachaient pas leurs appréhensions sur le sujet. Après l’Algérie, aucun pays n’a manifesté l’intention d’accueillir la prochaine édition. Les responsables de la Confédération sont conscients qu’ils ne trouveront pas meilleures conditions que celles offertes par l’Algérie. Le président de la CAF, Patrice Motsepe, l’a dit avant le début du tournoi et l’a réaffirmé la veille de la clôture. Le CHAN organisé en Algérie est le meilleur de tous. Une question. S’agit-il d’une déclaration de circonstance et ira-t-il jusqu’à plaider en faveur de l’organisation de la CAN-2025 en Algérie ? Durant tout le mois de janvier et une partie de février, l’Algérie a prouvé qu’elle présente toutes les conditions pour bien accueillir la CAN-2025, les 24 équipes qui participeront au tournoi sans oublier toutes les personnes qui se déplaceront en Algérie pour l’événement. Le président de la CAF et les membres de son comité exécutif ont été élogieux sur l’organisation du CHAN, la qualité des pelouses, l’accueil, le comportement du public algérien avant, pendant et après les matches. Ils ont dit : «L’Algérie remplit toutes les conditions pour obtenir l’organisation de la CAN-2025.» Changeraient-ils d’avis au moment de voter ? Ce n’est pas exclu. De toute façon, l’Algérie est bien parée sur tous les plans pour le tournoi majeur de la Confédération en 2025. Normalement, le verdict devrait être prononcé le 10 février en cours. L’opération inspection des villes, installations et infrastructures devant recevoir et abriter le tournoi continental 2025 s’achève aujourd’hui (5 février 2023). Dans un premier temps, la CAF avait indiqué que le nom du pays organisateur de la CAN-2025 sera communiqué le 10 février 2023. Elle a changé d’avis sans fournir la moindre information officielle, abandonnant aux réseaux sociaux le soin de balader l’opinion sur le sujet. Cette volte-face est une indication sur la versatilité de la Confédération. Les dirigeants de la fédération et les responsables du comité d’organisation local du CHAN-2022 ont été aux petits soins avec les hôtes de l’Algérie durant trois semaines de présence dans nos murs. Beaucoup pensent que le lobbying a bien fonctionné dans la perspective, justement, du choix du pays organisateur de la CAN-2025. Dans ce domaine, on ne peut jurer de rien. Les engagements peuvent être tenus, comme reniés à tout instant. Une chose est sûre : la CAF aura des difficultés à expliquer ou justifier une élimination de l’Algérie de l’obtention de l’organisation de la CAN-2025. Elle remplit toutes les conditions. Cependant, elle pèche dans un domaine précis. L’absence d’un membre algérien au sein du comité exécutif de la CAF, organe où se prennent toutes les décisions. Il faut y remédier au plus vite. Justement, il y a une place à disputer au Comex lors du renouvellement partiel de ce dernier prévu le 16 mars prochain à Kigali, au Rwanda, en marge du congrès de la FIFA qui se tiendra dans ce pays africain. Le président de la FAF, Djahid Zefizef, est candidat pour cette élection.