Depuis quelques années, c’est devenu une tradition dans les quartiers populeux de la capitale ! Les fans du Mouloudia d’Alger en l’occurrence célèbrent à leur manière le jour de la création du Doyen des clubs. Et pour cette année, cela ne s’est pas passé sans incident, voire friser le drame.
Il s’agit de la soirée de mercredi 7 août, lorsque vers 21h, un incendie s’est déclenché au cœur du jardin d’Essai du Hamma et s’est étendu sur une aire de 400 m2, et ce, suite à un départ de feu provoqué par des jets de fumigènes. Ces explosifs visant à produire du son, de la lumière et de la fumée sont venus à bout d’une huitaine de palmiers. N’était l’intervention des sapeurs-pompiers, la catastrophe aurait été plus grave et une bonne partie de ce patrimoine végétal d’une valeur inestimable – en termes d'écosystème – serait partie en fumée. Selon l’officier de la Protection civile, Karim Ben Fahsi, l’incendie a pu être maîtrisé grâce à la mobilisation de huit camions d’incendie et à la promptitude du corps de la sécurité civile.
Les réactions étaient vives en cette soirée qui a failli tourner à la «cata», selon des personnes résidant dans les parages. Habitant à un jet de pierre de ce beau site écologique du Hamma, des gens ont en effet été effrayés de voir de leur balcon des arbres calcinés. «Nous sommes vraiment outrés et indignés par la conduite irresponsable dont font montre des jeunes en lançant des produits pyrotechniques n’importe comment et n’importe où, aussi bien au milieu des bâtiments qu’ils habitent qu’autour des hôpitaux sans que ceux-ci soient le moins du monde rappelés à l’ordre», résument en substance de vieilles dames habitant le quartier populeux de Bab El Oued, sans compter «les nuisances acoustiques, causées par les produits pyrotechniques et les sempiternels craquages, devenus monnaie courante, et qui ne sont pas sans troubler la quiétude des citoyens», renchérissent d’autres résidents.
Une situation qui, au-delà de ce que peut susciter la joie de célébrer, n’interpelle pas moins les ultras du Doyen des clubs, appelés plus que jamais à canaliser le rush et prévenir les dépassements des fans «zélés».