La décision de la CAF a été contestée au motif que l’Algérie, contrairement à l’Ethiopie, a formulé une réclamation au sujet de la suspension de la RD Congo qui était sous le coup d’une interdiction de participation à deux éditions de la CAN U23 pour avoir aligné contre le Maroc en 2019 un joueur (Zola) qui avait plus de 23 ans. Consécutivement à cette faute, avoir aligné un joueur plus âgé, la RD Congo a été interdite de prendre part aux éditions 2019 et 2023. Elle n’a pas respecté la décision de la CAF qui l’a disqualifiée après la réclamation formulée par l’Algérie. L’Ethiopie a bénéficié de la réclamation de l’Algérie. La décision de la CAF de programmer un match Algérie-Ethiopie, en aller-retour, est somme toute logique. Normalement, ni l’Algérie, ni l’Ethiopie n’auraient dû formuler des réserves sur la RD Congo, si la Confédération avait bien contrôlé le dossier de participation de ce pays aux éliminatoires de la CAN-2023. Que de fois la CAF a donné le gain d’un match à une équipe sans que celle-ci ait formulé des réserves.
La Confédération a été défaillante et l’Ethiopie n’avait pas à subir la faute de l’instance faîtière. Pareille situation s’est produite en Algérie à la fin des années 1960, lorsque le NAHD a été contraint de rejouer un match de coupe d’Algérie contre une équipe éliminée au tour précédent et dont les réserves formulées sur la feuille de match lui ouvrent les portes de la qualification au tour suivant. C’était le RC Relizane. Le NAHD a affronté le RCR qu’il a battu (1-0) après avoir éliminé l’équipe qui a pris le meilleur sur Relizane au tour précédent et qui a été disqualifiée après le match face au NAHD. Conclusion : l’Ethiopie, au même titre que l’Algérie, avait le droit d’être repêchée. Enfin rendons à César ce qui appartient à César. C’est le sélectionneur des U23, Noureddine Ould Ali, qui est à l’origine du repêchage de l’Algérie. C’est lui le premier qui a donné l’alerte et saisi la FAF pour les formalités administratives. Tout le mérite lui revient. C’est une de ses sources (à l’étranger) qui l’a alerté sur la suspension de la RD Congo.
Comme quoi en Algérie, parfois, ce sont les coachs qui débusquent les erreurs administratives.