Cette fois, la Confédération africaine de football (CAF) aurait tranché sur le choix du pays organisateur de la Coupe d’Afrique des nations 2025. Selon des sources proches du Comité exécutif (Comex), l’instance faitière du football continental aurait opté pour le Maroc pour accueillir la CAN-2025. Elle a eu recours à un vieux principe qu’elle n’a plus utilisé depuis bien longtemps. Il s’agit du principe d’antériorité que les responsables de fédérations africaines ignorent totalement. Ce scénario était prévisible. Le 13 octobre 2022 sous le titre «Conflits d’intérêts, délit d’initié et parti pris», El Watan avait dévoilé la stratégie de la CAF et a clairement indiqué que l’instance présidée par Patrice Motsepe avait déjà choisi le «lauréat» bien avant la réouverture de la procédure de candidature pour l’organisation de la CAN-2025. C’était machiavélique. Avant d’annoncer le retrait de l’organisation de la CAN- 2025 à la Guinée, la CAF avait décidé où se tiendrait le tournoi 2025. L’auteur de l’article avait indiqué : «Le président (Motsepe) et les membres du Comex jouent un rôle dangereux et fractionnel. De l’intérieur du Comex, une source a révélé que, depuis juillet dernier, les responsables de la Confédération savaient que la Guinée n’organisera pas la CAN- 2025. L’information n’a pas été portée à la connaissance des fédérations. Le secret a été bien gardé dans le seul but de donner des longueurs d’avance à un pays qui dispose d’un membre influent au sein de cet organe». L’information n’a pas été prise au sérieux à Alger. La Fédération algérienne a déroulé le tapis rouge à Patrice Motsepe et ses collaborateurs lors de leurs récents voyages en Algérie (préparation du CHAN-2022). Sur la question du choix du pays organisateur de la CAN-2025, un vieux routier de la compétition continentale a lâché : «Nous sommes en face d’un délit d’initié.» Il ne sait pas trompé. Le temps lui a donné raison. Il y a quelques heures avant le rendez-vous à Paris qui a réuni le président de la FIFA, Gianni Infantino, et les présidents de fédérations africaines, un membre de la CAF a soufflé à un lanceur d’alerte européen : «La CAF a définitivement réglé l’épineuse question du choix du pays organisateur du tournoi 2025. L’Algérie et le Maroc étaient au coude à coude. Les deux dossiers de candidatures remplissaient tous les critères. La CAF a alors réactivé le principe d’antériorité pour choisir le Maroc. Ce dernier a organisé la CAN-1988 et deux ans après c’est l’Algérie qui a accueilli la CAN-1990.» Ce principe d’antériorité a volé en éclats depuis bien longtemps. La CAF l’a exhumé pour donner une forme de crédibilité à sa décision. L’article du 13 octobre 2022 (In El Watan) avait planté le décor que la CAF ne tardera pas à dévoiler. Il expliquait : «Pour ce qui concerne la candidature de l’Algérie, la partie s’annonce difficile. En coulisse surtout. Sur le plan des infrastructures (stades, annexes, aéroports, hôtels, hôpitaux, moyens de communication, auto-routes…, l’Algérie n’a rien à envier aux autres pays du continent qui aspirent à organiser la CAN-2025. La seule chose qui lui fait défaut, elle est capitale, c’est l’absence de représentativité au sein du Comex. Là où tout se décide…» Donc, la CAF a trouvé la parade pour débouter l’Algérie de la candidature à l’organisation de la CAN-2025. Au mieux elle l’obtiendra en 2029, si d’ici là des changements inattendus, toujours au détriment de l’Algérie, n’interviennent pas. La carte (gagnante) pour la CAN-2025 est dans la manche de la CAF et ses «décideurs». Elle l’abattra en temps opportun. Le match est plié. Patrice Motsepe a dribblé les esprits crédules. Il est dans son rôle. Le temps du bilan va sonner.