Les grandes manœuvres, en prévision du choix du pays organisateur de la CAN-2025, battent leur plein. A peine le livre du CHAN Algérie 2022 fermé, la Confédération africaine de football (CAF) s’est penchée sur le dossier CAN-2025. Les nouvelles du front, non officielles faut-il le rappeler, ne sont pas bonnes. Le discours mielleux prôné par les différents responsables de la Confédération durant leur récent séjour en Algérie a pris une autre tonalité. Les assurances et promesses formulées à Alger semblent déjà oubliées. En effet, des voix africaines soulignent la versalité de beaucoup de votants, comme le dit un observateur : «Une fois de plus on vérifie, sur place, qu’une voix promise peut changer de camp à tout moment.» Interrogé sur ce qui lui fait dire cela, l’intéressé dégaine : «Dès la fin du CHAN- 2022 qui s’est déroulé dans d’excellentes conditions, des voix autorisées au sein de la CAF ont fait circuler l’information faisant état d’un point du règlement qui va faire pencher la balance à l’heure du choix.» Beaucoup ont gambergé, ont plongé dans la révision des textes de l’instance faîtière. Ensuite, il y a eu une fuite organisée dans le but de conditionner l’opinion et surtout de vérifier les réactions par rapport à cette «trouvaille». Le plan a «fonctionné». Il s’agit bien sûr de la réactivation du principe d’antériorité qui n’était plus en usage depuis longtemps.
Le principe repose sur une donnée très simple. Pour trancher la question du choix du pays organisateur de la CAN-2025 entre deux pays qui remplissent toutes les conditions fixées dans le cahier des charges lorsqu’il s’agit de deux pays qui ont organisé la compétition, on fait jouer le principe de la rotation. C’est sur la base de ce principe que la CAF va décider de fonder son choix. Le Maroc a organisé la CAN-1988 et l’Algérie celle de 1990. Bien sûr elle ne prendra pas en compte la CAN-2015 confiée au Maroc, mais qui ne s’est déroulée dans ce pays «qu’à cause d’ Ebola», ont argué les dirigeants de ce pays. La CAF a prononcé des sanctions que le Maroc a fait annuler via le TAS de Lausanne. Le tour est joué. Plus les jours passent, plus la décision de confier l’organisation de la CAN-2025 au Maroc sera admise par les affidés du duo Motsepe- Lekjaa.