La culture du colza intéresse désormais les agriculteurs de la wilaya de Bouira. En effet, une superficie totale de 686 hectares a été réservée à cette culture au titre de la saison agricole 2021-2022.
La superficie emblavée a connu une extension de près de 562 hectares par rapport à la saison passée qui n’était que de 124 hectares, a fait savoir Mme Salima Kerkoud de la Direction des services agricoles (DSA) de la wilaya. «Cette année, une surface de 69 hectares a été réservée à la transformation des huiles et 54 autres pour les semences», a-t-elle déclaré.
Il s’agit de la deuxième expérience dans la région après celle de la saison dernière. Un nombre important d’agriculteurs ont adhéré au programme initié par les services agricoles visant le développement de la culture du colza dans la région. «Des agriculteurs ont exprimé d’ailleurs leur souhait d’adhérer à la promotion de cette filière qui s’inscrit dans le cadre d’une stratégie nationale vu son importance dans l’agroalimentaire», a ajouté notre interlocutrice en soulignant que des parcelles de terrain ont été réservées et semées à travers les communes de Bouira, El Mokrani, M’Chedallah, Haïzer, Sour El Ghozlane, Aomar, Djebahia et Lakhdaria.
D’autres superficies importantes ont été également dédiées à la culture du colza au niveau de six fermes pilotes de la wilaya. C’est une nouvelle opportunité pour booster l’investissement agricole dans la région qui regorge d’importantes ressources hydriques et d’immenses superficies de terre susceptibles de donner un nouvel essor au secteur de l’agroalimentaire en général. «Les graines de colza sont caractérisées par leur grande richesse en huile», a précisé un ingénieur de l’Institut technique des grandes cultures (ITGC) de Béni Slimane (Médéa), mobilisé pour le suivi technique des surfaces cultivées. 124 hectares ont été consacrés la saison dernière à développer le colza au niveau des deux fermes pilotes de la wilaya de Bouira.
En effet, la première expérience avait été couronnée de succès. Elle a enregistré des résultats encourageants, d’autant plus que le total de la production récoltée au niveau des deux fermes était de 702 quintaux, a précisé Mme Kerkoud.
Augmenter les capacités productives de cet oléagineux en mobilisant d’autres surfaces agricoles pour la prochaine campagne est donc une nécessité. Les agriculteurs doivent investir et d’une manière efficace et sérieuse au développement de cette filière stratégique, seul moyen de réduire la lourde facture d’importation. Un contrat avait été signé sur instruction du ministère de tutelle entre les agriculteurs adhérant au programme et le groupe spécialisé dans l’agroalimentaire Sim Agro.
Ce dernier s’est engagé à acquérir au niveau de ses unités toute la récolte destinée à la transformation. « La culture du colza exigeante en eau peut facilement s’adapter au sol et au climat de notre pays», a-t-on précisé à l’ITGC.