Bombardement des hôpitaux : Guterres souligne l’impératif de respecter le droit international

16/04/2025 mis à jour: 15:33
713

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé sa profonde préoccupation face au bombardement par les forces d’occupation sionistes de l’hôpital arabe Al Ahli dans la bande de Ghaza, appelant «à respecter le droit international qui interdit d’attaquer les établissements de santé et le personnel y travaillant». 

Dans un communiqué rendu public lundi soir et repris hier par l’agence de presse Wafa, Guterres a déclaré qu’«en vertu du droit international humanitaire, les blessés, les malades, le personnel médical et les installations médicales, y compris les hôpitaux, doivent être respectés et protégés», soulignant «la nécessité de respecter et de protéger en permanence les civils, de leur fournir les produits de première nécessité, ainsi que de renouveler sans délai le cessez-le-feu». 

Il a averti que les conséquences humanitaires sont désastreuses, avec des stocks de nourriture qui s’épuisent, une production d’eau en forte baisse et des matériaux de construction d’abris presque complètement épuisés. Guterres a noté, à ce sujet, qu’«environ 70% de la bande de Ghaza est désormais soumise à des ordres de déplacement de l’entité sioniste ou se trouve dans une zone interdite, laissant les Palestiniens de Ghaza sans refuge et avec peu de moyens de subsistance», exprimant «sa profonde inquiétude face au blocus imposé par l’entité sioniste sur l’aide humanitaire». 

Il est à préciser que l’hôpital Al Ahli a été contraint d’interrompre ses activités jusqu’à nouvel ordre, après avoir été bombardé par l’armée d’occupation sioniste, a indiqué lundi l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Lors d’un entretien accordé à ONU-Info, la porte-parole de l’OMS, Margaret Harris, a précisé que l’hôpital, le seul à desservir les populations du nord de la ville de Ghaza, était désormais «hors service», ajoutant que la pharmacie a été détruite, ainsi que de nombreux bâtiments et services. 

Une quarantaine de patients dont l’état a été jugé «trop critique» pour les évacuer continuent d’être traités à l’intérieur de l’établissement, et des dizaines d’autres ont été transférés vers d’autres centres médicaux à Ghaza, alors que l’un d’entre eux, un enfant souffrant d’un traumatisme crânien, est mort en martyr durant son évacuation. 

Le directeur par intérim de l’hôpital, Fadl Naeem, a confié à l’ONU qu’il faudrait plusieurs semaines pour remettre les lieux en état, voire, pour certains services, plusieurs mois.   

Copyright 2025 . All Rights Reserved.