Les œuvres littéraires d'hommes de lettres et de poètes locaux ont été au centre d'une rencontre organisée dimanche à Ghardaïa, dans le cadre de la célébration de la journée nationale de la poésie, à l'initiative de la direction locale de la culture et des arts.
Tenue à la bibliothèque principale de lecture publique, en présence d'une pléiade d'hommes de lettres, de membres de la «Maison de la poésie» et de membres de l'Union des écrivains algériens et d'universitaires, la rencontre a été mise à profit pour aborder des œuvres littéraires et poétiques aux contenus sociopolitiques, notamment ceux chantant l'amour de la patrie, produite par des poètes locaux, à leur tête le poète de la révolution Moufdi Zakaria, le moudjahid Salah Kherfi, Brahim Bouhamida et Mustapha Ramdane.
Intervenant à cette occasion, le poète Ahmed Lakhdari a affirmé que la wilaya de Ghardaïa a été de tout temps une terre de poètes ayant marqué la scène culturelle de divers genres poétiques tels que le Façih (classique), le melhoune et la poésie libre, aux thèmes consacrés à la propagation de l'amour, la bonne action et la solidarité.
Pour sa part, Mabrouk Douali, directeur de la bibliothèque principale de lecture publique «Chahid Ressioui Mohamed Bachir» a mis en exergue le riche patrimoine culturel et les activités continues animant la scène culturelle locale, avant de valoriser l'intérêt manifesté par les personnalités littéraires algériennes au legs culturel séculaire de la région de Ghardaïa.
Les participants à une conférence nationale sur «la poésie et la Révolution, Moufdi Zakaria (1908-1977), exemple», organisée samedi à Skikda, ont appelé à traduire les œuvres de ce poète vers diverses langues du monde pour s’en inspirer.
Hadj Moussa Benamor, président de la Fondation Moufdi Zakaria et enseignant à l’Ecole normale supérieure (ENS) de Bouzaréah (Alger), a souligné l’importance de la traduction des œuvres du poète de la Révolution vers les autres langues pour s’en inspirer, faisant état de deux projets de traduction de Iliadhat El Djazaïr vers la langue amazighe.
De son côté, le moudjahid Henni Bakir Benmoussa de Ghardaïa a évoqué les qualités de Moufdi Zakaria qu’il avait côtoyé affirmant qu’il était d’une «humilité extrême et très attaché aux traditions et à l’authenticité de son pays».
Pour le président du Haut conseil de la langue arabe et membre de la Fondation Moufdi Zakaria, Salah Belaïd, l’auteur de l’hymne national Qassaman fut une source d’inspiration pour beaucoup de poètes à l’intérieur et à l’extérieur du pays et demeure pour nous une source de fierté par le fait d’avoir su glorifier par le verbe la révolution algérienne.
Un récital poétique a été donné par des poètes locaux qui ont déclamé plusieurs genres (amour de la patrie, attachement à l'identité nationale et valeurs morales), en plus d'œuvres poétiques sur la lutte et les sacrifices consentis par les Chouhada de la Guerre de libération nationale ainsi que la résistance du peuple palestinien.