La Banque mondiale va consacrer, au cours des 15 prochains mois, 12 milliards de dollars à la lutte contre l’insécurité alimentaire, participant ainsi à l’effort international qui devrait redoubler d’intensité lors des réunions de l’ONU hier et aujourd’hui.
Avant même la guerre en Ukraine, l’insécurité alimentaire s’était aggravée dans le monde en raison des conflits, des crises climatiques et économiques. Depuis que la Russie a envahi l’Ukraine, la crise a empiré, les deux pays assurant à eux seuls 30% du commerce mondial de blé. La communauté internationale s’efforce désormais de trouver des solutions immédiates.
La majorité des 12 milliards de dollars de la Banque mondiale ira aux pays d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Europe de l’Est et d’Asie centrale et du Sud, a précisé l’institution.
Cette enveloppe doit soutenir en particulier leur agriculture, «la protection sociale pour amortir les effets de la hausse des prix des denrées alimentaires»et favoriser des projets d’approvisionnement en eau et d’irrigation.
La Banque mondiale a, par ailleurs, annoncé qu’elle disposait de 18,7 milliards de dollars non utilisés qui vont aussi pouvoir être dédiés aux projets.
«Au total, cela représente plus de 30 milliards de dollars disponibles pour la mise en œuvre de la lutte contre l’insécurité alimentaire au cours des 15 prochains mois», a relevé la Banque mondiale.
«La hausse des prix alimentaires a des effets dévastateurs sur les plus pauvres et les plus vulnérables», a déploré le président de la Banque mondiale, David Malpass.
«Pour informer et stabiliser les marchés, il est essentiel que les pays fassent maintenant des déclarations claires sur les futures augmentations de production en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie», a-t-il estimé.