Notre amie Monique Hervo nous a quittés le lundi 20 mars à Nanterre, au Centre d’accueil et de soin hospitalier où elle résidait depuis le début du mois de février.» Décédée à 95 ans la «combattante pour la dignité humaine et pour la fraternité», dont la dépouille sera rapatriée vendredi, sera inhumée au cimetière El Alia à Alger, où elle reposera auprès des militants et des martyrs pour l’indépendance de l’Algérie. L’information est donnée par Mehdi Lalaoui, cofondateur de l’association «Au nom de la Mémoire» sur le 17 Octobre 1961.
La relance de la coopération bilatérale escomptée à la faveur de la visite officielle que doit effectuer le président Macron en Algérie du 25 au 27 de ce mois est subordonnée au règlement des contentieux et différends qui l’obèrent, dont le dossier nucléaire. Avec Patrice Bouveret, directeur de l’Observatoire des armements et co-porte-parole d’ICAN-France, nous revenons sur le sujet et sur les voies et moyens de sa résolution.
Nul ne sera laissé au bord du chemin.» «Ce vote m’oblige.» Ce sont les premiers mots prononcés dimanche soir par Emmanuel Macron, réélu avec 58,54% des voix. Il sait que beaucoup d’électeurs n’ont pas voté pour lui ou pour son projet mais pour faire barrage à Marine Le Pen.
La candidate Rassemblement national (RN) veut instaurer la «priorité nationale» en tant que loi constitutionnelle pour avantager une personne de nationalité française par rapport à un étranger, pour l’accès au logement et à l’emploi, notamment.
Yannick Jadot (Europe Ecologie Les Verts), Fabien Roussel (Parti communiste), Jean Luc Mélenchon (La France Insoumise) , Anne Hidalgo (Parti socialiste), Emmanuel Macron (La République en Marche) et Valérie Pécresse (Les Républicains) étaient représentés à haut niveau à la rencontre-débat du 29 mars «Les Candidats face aux Français issus de l’immigration.» Les six autres candidats n’ont pas répondu à l’invitation de la France Ensemble, collectif associatif nouvellement créé.
Les élus des grandes villes, agglomérations et métropoles, réunis au sein de France urbaine, ont présenté vendredi dernier leurs propositions en matière d’immigration. Dans le même temps, une vingtaine d’organisations ont invité, à l’exception de Marine Le Pen et Eric Zemmour, les candidats pour une audition sur ce thème.
Souvent absents du débat politique, les Français issus de l’immigration entendent faire part de leurs préoccupations majeures au où à la futur(e) président(e) de la République.
Ahmed Mahiou est ancien doyen de la Faculté de Droit d’Alger, ancien directeur de l’IREMAM, ancien président de la Commission pour le Droit international, et ancien juge ad hoc à la Cour internationale de justice (CIJ). Dans ses Mémoires Au fil du temps et des événements qu’il vient de publier chez Bouchène*, il relate 48 ans au service du Droit en Algérie et dans des institutions internationales, témoignant sur des faits et des événements auxquels il a été mêlé, et ce, dans un souci de «contribuer à enrichir la connaissance d’épisodes de l’histoire interne et externe de l’Algérie».
L’hommage à Alger le 15 mars 2022 à Mouloud Feraoun et à ses cinq compagnons assassinés par l’OAS le 15 mars 1962, et la déclaration du président Macron, le 19 mars lors de la réception organisée à l’Elysée à l’occasion des 60 ans de la fin de la guerre pour l’indépendance de l’Algérie sont «le résultat du travail des différents conseils d’administration qui ont animé depuis plus de trente ans l’association, avec le soutien de ses fidèles adhérents», a relevé dans un communiqué, Jean-Philippe Ould Aoudia, président de l’association Les amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons.
Spécialiste de la guerre d’indépendance de l’Algérie, Tramor Quemeneur est enseignant aux universités Paris-VIII et CY-Cergy Paris. Il est membre de la Commission mémoire et vérité instaurée à la suite du «Rapport Stora», ainsi que du Conseil d’orientation du Musée national d’histoire de l’immigration. Il présente avec le journaliste, écrivain et réalisateur Philippe Labro La guerre d’Algérie en direct. Les acteurs, les événements, les récits, les images (Historia et éditions du Cerf, mars 2022). Tramor Quemeneur est également l’auteur, entre autres, avec Benjamin Stora, de Lettres, carnets et récits des Français et des Algériens dans la guerre et avec Slimane Zeghidour, de L’Algérie en couleurs, 1954-1962.
Malika Rahal est notamment l’auteure de L’UDMA et les Udmistes, éditions Barzakh, Alger 2016 ; Ali Boumendjel. Une affaire française, une histoire algérienne, Les Belles Lettres, 2010, et éditions Barzakh, Alger, 2011. Son dernier ouvrage s’intitule Algérie 1962. Une histoire populaire aux éditions La Découverte, 2022.
Historien et docteur à l’université de Cambridge (thèse de doctorat soutenue en 1972 sur le Jansénisme français), Neil MacMaster enseigne, au début de sa carrière, l’histoire européenne. Dès les années 1980, il s’intéresse à l’Algérie contemporaine dont il devient un spécialiste reconnu. Ses recherches ont porté en particulier sur la période coloniale et la Guerre de Libération et ont abordé les thèmes de l’émigration algérienne, du racisme et de l’antiracisme en France, du statut et du rôle des femmes dans la Guerre de Libération, de la pratique par l’Etat français de la «terreur d’Etat».
Aïssa Kadri est professeur honoraire des universités. Ancien directeur de l’Institut Maghreb-Europe, chercheur associé à l’UMR LISE-CNAM/CNRS, associé à l’ICP Paris. Au titre de ses dernières publications, avec Nicole Cohen-Addad et Tramor Quemeneur, 8 novembre 42 : résistance et débarquement américain en AFN. Dynamiques historiques, politiques et socio-culturelles aux éditions Le Croquant 2021 ; «Comparability and conditions of comparability in education. Globalization of education, economist ethnocentrism versus culturalist singularism», in Olivier Giraud et Michel Lallement, Decentring, Comparative Analysis in a Globalizing World, Leyde, Brill Academic Publishersin, 2021 ; «Algérie décennie 2010-2020. Aux fondements du mouvement social», Paris 2020.
La résistance des femmes, leur mobilisation et leurs engagements citoyens et pour la cause nationale ont une mémoire qui plonge ses racines au plus loin de l’histoire algérienne. Cette mémoire est le patrimoine et la référence de générations de femmes du temps présent et futur.
Les enjeux et objectifs du Traité des Nations unies sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), entré en vigueur le 22 janvier 2021, ont fait l’objet d’une conférence, vendredi au Sénat français, à l’initiative des sénateurs du groupe écologiste, Guillaume Gontard et Thomas Dossus, et de ICAN (Campagne internationale pour l’interdiction des armes nucléaires). Les intervenants à la conférence sont revenus sur les concepts des «conséquences humanitaires des armes nucléaires» et de «l’initiative humanitaire» qui ont permis la négociation, en 2017, du TIAN. Une rencontre qui résonne avec l’actualité internationale dominée par la guerre en Ukraine et la menace nucléaire qui plane sur l’Europe.
Alors qu’il affirme qu’il se situe plutôt «dans la lignée des historiens-citoyens engagés, comme le furent Pierre Vidal-Naquet, André Mandouze ou André Nouschi», Benjamin Stora rappelle qu’en réalisant, en un temps très court (six mois), le rapport que lui avait demandé le président Macron, son objectif «n’était pas de recommencer un énième livre sur l’histoire de la colonisation, de la résistance, des massacres ou de la naissance du nationalisme algérien. C’était de dresser l’inventaire des relations mémorielles entre la France et l’Algérie, pour essayer de trouver les voies d’un apaisement mémoriel, d’une réconciliation possible à partir de questions particulières».
Comment aborde-t-on la colonisation et la guerre d’indépendance de l’Algérie à l’école française ?» «Comment accompagner les enseignants dans l’approche de ces questions qui touchent à l’héritage familial de bien des élèves, et des enseignants eux-mêmes ?» «Quelle place ont-ils dans les programmes scolaires ?» Ces interrogations seront au centre d’une rencontre-débat qui se tiendra aujourd’hui à l’Institut du Monde arabe (IMA).
L’infatigable porte-parole du Comité national pour la restitution de Baba Merzoug, Smaïl Boulbina, est convaincu que la restitution de ce symbole du patrimoine algérien usurpé par l’ex-puissance coloniale, ce «canon de la paix» fabriqué à Alger en 1542 (plus précisément date de sa mise en service) sera «le vecteur de l’apaisement dans les relations entre la France et l’Algérie, tout comme l’a été la restitution par la France à l’Allemagne, le 30 octobre 1984 du canon historique Vogel Greif».
«La guerre d’Algérie en direct. Les acteurs, les événements, les récits, les images» , un album co-édité par Historia et les éditions du Cerf qui sortira en librairie le 3 mars. Avec une présentation de Philippe Labro (écrivain, journaliste, cinéaste)** et une introduction de l’historien Tramor Quémeneur***, spécialiste de la Guerre d’indépendance de l’Algérie.
L’explosion dans le Sahara de «Gerboise bleue», il y aura 62 ans demain, faisait entrer la France dans le club des puissances atomiques. Trois autres explosions aériennes au-dessus de la région de Hamoudia et 13 à flanc de montagne du Taourirt Tan Affela ont également dispersé quantité d’éléments radioactifs dans la région et sur les populations jusqu’en 1966.