Appels à la libération des journalistes emprisonnés

05/05/2022 mis à jour: 22:03
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Des partis de l’opposition et des ONG, qui ont déploré la dégradation de la liberté de la presse en Algérie, ont appelé à la libération des journalistes emprisonnés. «En cette veille de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, l’Algérie n’en finit pas de compter des professionnels de la corporation poursuivis en justice, détenus ou sous contrôle judiciaire», a déploré Athmane Mazouz, secrétaire national du RCD chargé de l’information, sur son compte Facebook.

 «De Mouloud Mouloudj, Merzoug Touati et Hassan Bouras toujours détenus, à d’autres, à l’instar de Ihsan El Kadi, Saïd Boudour et Djamila Loukil mis sous contrôle judiciaire, Khaled Drareni, Abdelkrim Zeghileche et Mustapha Benjama attendent toujours leurs comparutions pour des motifs liés à l’exercice de leur métier. Les années passent et, c’est une autre année sombre pour la liberté de la presse et les libertés démocratiques dans notre pays», a-t-il ajouté. 

Celui-ci a dénoncé : «Un verrou de plus dans la criminalisation de la liberté d’expression est brandi sous les dangers du 87 bis du code pénal menaçant tous les acquis démocratiques arrachés de haute lutte.» «A cela s’ajoutent les nombreuses difficultés que rencontrent les médias privés, comme Radio M, le quotidien El Watan et d’autres qui subissent les assauts récurrents du pouvoir, à l’instar du journal Liberté dont la disparition a été actée pour de fallacieuses raisons.

 A cette conjoncture inédite, s’ajoute une situation sociale déjà des plus difficiles pour l’écrasante majorité des journalistes et qui se dégrade vertigineusement», s’inquiète ce cadre du RCD, tout en exigeant «la libération des journalistes, la cessation des poursuites judiciaires injustes et le respect des libertés fondamentales». Pour sa part, la LADDH a relevé : «2021-2022 une année dure» pour les journalistes et la liberté d’expression en Algérie. «Une dizaine de journalistes toujours poursuivis en justice, détenus ou sous contrôle judiciaire. 

Des journalistes en prison pour avoir exercé leur métier, en détention provisoire pendant de long mois, en attente de leur procès, certains sont poursuivis sous l’article 87 bis du code pénal relatif au terrorisme, ils risquent de lourdes peines», a dénoncé le vice-président de la LADDH, Said Salhi. 

Dans un communiqué. Celui-ci a cité les cas des journalistes en prison, à savoir Mouloud Mouloudj, Merzoug Touati, Hassan Bouras alors Ihsan El Kadi, Said Boudour et Djamila Loukil sont sous contrôle judiciaire. «D’autres journalistes sont toujours poursuivis et en attente de leurs procès : Khaled Drareni, Abdelkrim Zeghileche Mustapha Benjama. En plus des journalistes, le champ médiatique a perdu plusieurs médias de l’audiovisuel et de la presse écrite», poursuit l’ONG pour qui d’autres journaux sont menacés de disparition, dont El Watan. «Durant l’année, plusieurs journalistes ont été empêchés d’exercer leur travail, certains ont même été interpellés, à l’image des journalistes de Radio M. 

A l’occasion de cette journée, tout en renouvelant sa solidarité avec les journalistes, la LAADH réitère sa demande de ‘libération’ de l’ensemble des journalistes emprisonnés, l’abandon des charges retenues contre eux, l’ouverture du champ médiatique et le respect de la liberté d’expression et d’opinion», lit-on dans le communiqué de la LADDH. De son côté, le PLD a exprimé, par la voix de son porte-parole Moulay Chentouif, sa solidarité avec «tous les journalistes professionnels et démocrates du monde entier et plus particulièrement à ceux d’Algérie à l’occasion du 3 Mai, Journée internationale de la liberté de la presse, en espérant qu’aucun et aucune d’entre eux (elles) ne soit plus jamais assassiné(e)s, emprisonné(e)s, pour délits d’opinion, licencié(e)s, abusivement, et empêché(e)s de s’exprimer librement !»
 

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