Ahcène Lalmas (1943-2017) : La vraie légende du football algérien

14/03/2023 mis à jour: 16:39
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Photo : D. R.

Il y a 80 ans, le 12 mars 1943, venait au monde un enfant qui allait inscrire son nom en lettres d’or dans l’histoire du football algérien. Quelqu’un a dit «les fées se sont penchés sur son berceau»  Ahcène Lalmas.

50 ans après sa retraite de footballeur, son nom occupe une bonne place dans la mémoire collective des férus de football. Il a déserté le rectangle vert dans la moitié des années 1970 après avoir accompli une fabuleuse carrière dans le football algérien naissant.

C’est la plus grande légende du ballon rond en Algérie. Son histoire avec le football n’a pas été un fleuve tranquille. Sa notoriété, il l’a façonné à la force des jarrets, son talent sans limités, sa passion pour les matchs. Tous ceux qui l’ont côtoyé, entraîné, joué avec lui en inter-quartiers (jeune âge), en équipe nationale sont unanimes.

Il est né pour être un très grand joueur. 
A ses petits camarades de Bir Mourad-Rais et la Colonne Voirol il répétait souvent «je veux être un grand footballeur  et le meilleur moyen d’y parvenir c’est de travailler d’arrache pied».

Il était précoce et savait où il voulait aller. Il a vu le jour à Hara Kaddour (Bir Mourad Raïs) et a fait à l’école Parmentier. C’est dans la cour de cette école qu’il a touché les petites balles en chiffon.

Un enseignant français (Satara) l’a repéré dans les matchs inter-classes. A l’âge de 12 ans il a rejoint les minimes du GSH (Hydra) ou il avait comme coéquipiers Saïd Ouchen et El Hadi Aoun. En 1956, (il avait 13 ans), il a mis sa carrière entre parenthèses à l’appel du FLN.

Sa carrière a alors pris un autre tournant. Entre 13 ans (1956) jusqu’à 19 ans (1962) il écumait les stades et terrains vagues avec  ses camarades de la Colonne Voirol. A la fin des années 1950, son nom était sur toutes les lèvres. A l’indépendance, il avait 19 ans lorsqu’il a signé sa licence à l’OM Ruisseau où il n’est resté qu’une seule saison.

A 19 ans et 10 mois, il a honoré sa première sélection en équipe nationale contre la Bulgarie Olympique pour ce qui était la première sortie des Verts post-indépendance.

En 1964 il a rejoint le CR Belouizdad où il s’est pratiquement accompli comme homme et footballeur. Il détient l’un des plus beaux palmarès du football algérien.

En club, il a tout gagné. Cet immense footballeur nous a quittés le 7 juillet 2018 à l’âge de 75 ans. Jamais avant lui un joueur n’a marqué l’histoire d’un club (CRB) ou de l’équipe nationale comme lui.

Il repose au cimetière de Garidi (Kouba). Il mérite le respect éternel. Beaucoup avaient espéré que le nouveau stade de Baraki porterait son nom. Malheureusement cela ne s’est pas fait. Il mérite le respect éternel.

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