Affaire de l’enseignant suspendu à Ghardaia : Des parlementaires et des représentants de partis montent au créneau

12/03/2023 mis à jour: 05:22
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L’affaire de l’enseignant en histoire-géographie suspendu de son poste de travail à Ghardaïa continue de susciter des «réactions» et des «dénonciations». Ce vendredi, ce sont des parlementaires et des représentants de partis politiques qui se sont insurgés contre ce qu’ils qualifient de campagne «tendancieuse» et «dangereuse».

Rappelons la genèse de l’affaire : selon un communiqué publié par la direction de l’éducation (DE) de la wilaya de Ghardaïa, l’enseignant qui exerce dans le collège Mouloud Kacem Nait Belkacem à Berriane a été suspendu de ses fonctions suite à un sujet d’examen adressé aux collégiens de deuxième année et jugé «controversé». Le directeur de l’établissement a été, quant à lui, traduit devant le conseil de discipline.

La DE a installé une commission d’enquête pour étudier le sujet de l’examen d’histoire, après avoir entendu à la fois le directeur du collège et l’inspecteur d’histoire-géographie. Le groupe parlementaire des indépendants à l’APN a réagi à la polémique suscitée, cette fin de semaine, par la diffusion sur les réseaux sociaux de cette affaire et qui a conduit à la suspension de l’enseignant auteur du sujet et du directeur de l’école.

Le groupe affirme «avoir examiné minutieusement le sujet et a confirmé, sans l’ombre d’un doute, que l’enseignant a respecté à la lettre le contenu du programme scolaire et celui du livre scolaire de la deuxième année moyenne (pages 32, 150, 154…)».

Le député Boukermouche Abderrahmane dénonce la «suspension arbitraire» du directeur de l’école et de l’enseignant par le DE de la wilaya, installé récemment et qui, selon lui, a réagi à la campagne «facebookienne» sans prendre le soin de vérifier la loi.

Le même directeur, ajoute le député, «ferme les yeux sur des dépassements avérés» enregistrés dans d’autres établissements. Le parlementaire demande la réintégration de l’enseignant et du directeur et appelle les hautes autorités du pays à mettre un terme à ces «pratiques arbitraires».

De son côté, l’ancien membre de l’instance présidentielle du FFS, Hakim Belahcel, se demande «à qui profite cette affaire lorsque l’on sait, preuve à l’appui, que le sujet d’examen proposé aux collégiens ne souffre d’aucune entorse au programme scolaire établi par la tutelle».

«A qui obéit cet acharnement ?» s’interroge Belahcel, qui ne comprend pas le timing choisi par la DE de cette wilaya pour suspendre l’enseignant et la comparution du directeur du CEM devant le conseil de discipline en plein période d’examen.

«Le pire est qu’aucune présomption d’innocence n’a été accordée aux concernés, au détriment de leurs réputations et de leurs carrières respectives», s’offusque-t-il.

Belahcel recommande le maximum de retenue et de recul dans la gestion de ce genre de dossiers, estimant que l’identité plurielle nationale doit être le ciment de la cohésion sociale. 

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