Accusé de coopérer avec Israël : Un diplomate suédois de l’UE détenu à Téhéran

11/12/2023 mis à jour: 05:12
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Le Suédois Johan Floderus, diplomate de l’Union européenne (UE) détenu en Iran, a été accusé au début de son procès de coopérer avec Israël contre la République islamique, ont indiqué hier des médias officiels, relayés par l’AFP. Johan Floderus, arrêté le 17 avril 2022 à l’aéroport de Téhéran, est jugé depuis samedi pour «corruption sur terre» et pour avoir participé à «des actes contre la sécurité de l’Iran, par une vaste coopération en matière de renseignement avec le régime sioniste», selon l’agence de l’Autorité judiciaire Mizan Online.

Le début de son procès a été annoncé samedi par le ministre suédois des Affaires étrangères, Tobias Billstrom, sans être confirmé par les autorités iraniennes. Au cours de cette première audience devant la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, le représentant du procureur a lu l’acte d’accusation en présence des avocats du prévenu et d’un traducteur. L’agence Mizan a publié une série de photos montrant Johan Floderus se présentant devant les juges avec l’uniforme bleu pâle des prisonniers et menotté. 

Selon le représentant du procureur, «l’accusé a été actif contre la République islamique d’Iran dans le domaine de la collecte de renseignements au profit du régime sioniste sous la forme de projets visant à renverser la République islamique menés par les institutions américaines, israéliennes et européennes connues pour être actives contre l’Iran». «Parmi ses autres actions figurent des voyages en Palestine occupée, la communication avec les agents» d’Israël et la «collecte de renseignements sur les programmes de la République islamique, qui n’ont rien à voir avec le domaine professionnel de l’accusé», a-t-il ajouté. Le procès a été ensuite ajourné jusqu’à une prochaine audience dont la date n’a pas été annoncée.
 

La Suède a dénoncé comme «arbitraire» la détention de J. Floderus, tandis que l’UE a réclamé sa libération. Le diplomate a été arrêté alors qu’un Iranien, Hamid Noury, a été condamné en Suède à la prison à perpétuité pour son rôle dans des exécutions de masse de milliers d’opposants par le régime iranien en 1988. La Cour d’appel suédoise doit annoncer le verdict dans cette affaire le 19 décembre. Les relations entre Téhéran et Stockholm se sont encore détériorées en mai après l’exécution du dissident irano-suédois Habib Chaab, condamné pour «corruption sur terre» après son enlèvement en Turquie en octobre 2020. 

Un autre Irano-Suédois, l’universitaire Ahmadreza Djalali, arrêté en Iran en 2016 et condamné à la peine capitale pour des charges similaires, reste sous la menace d’une exécution. Plusieurs autres Européens sont détenus en Iran, dont quatre Français. L’un d’eux, Louis Arnaud, a été condamné en novembre à cinq ans de prison pour «propagande et atteinte à la sécurité de l’Etat iranien». Sa condamnation a été jugée «inacceptable» par Paris. Par ailleurs, l’Iran a annoncé avoir renforcé ses capacités de défense aérienne en déployant des drones de combat à longue portée équipés de missiles air-air. 

«Des dizaines de drones Karrar armés de missiles air-air ont été ajoutés pour la défense aérienne dans toutes les zones frontalières du pays», a indiqué hier l’agence de presse Irna.

Ces drones ont été exhibés, hier matin, lors d’une cérémonie télévisée organisée dans une université militaire de Téhéran. Le commandant en chef des forces armées, le général Abdolrahim Moussavi, a affirmé que «les ennemis devront désormais repenser leurs stratégies», car les forces iraniennes «étaient devenues plus puissantes».   
 

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