En dépit des différents mécanismes juridiques, administratifs, financiers et matériels déployés pour le développement de l’agriculture en Algérie, ce secteur connaît toujours de nombreux obstacles.
Un constat dévoilé, hier, dans la wilaya de Constantine, lors de la tenue du regroupement régional pour les préparations de la campagne labours-semailles 2022-2023 au niveau de la maison de la Culture Malek Hadda. Cette rencontre a été animée en présence du ministre de l’Agriculture et du Développement rural Mohamed Abdelhafid Henni et le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Abdellatif Dilmi. Ce dernier, dans son allocution, n’a pas hésité à plaider pour la préservation du foncier agricole des différentes agressions, afin d’assurer l’augmentation de la production des céréales, qui est devenue une nécessité. «Notre travail a commencé à partir du neuvième congrès de l’UNPA tenu les 26 et 7 décembre 2021, abordant les points selon leur importance et par priorité.
Le foncier agricole vient en tête de liste et il est la clef du développement économique. Sans ce foncier, on ne peut ni réaliser les plans agricoles tracés, ni parler de rendement. Le foncier est une préoccupation primordiale pour régler le reste des problèmes et assurer la sécurité alimentaire», a-t-il insisté. Et d’évoquer que cette visée entre dans le cadre de la stratégie de l’Etat, qui se focalise essentiellement sur la récupération des terres inexploitées, la préservation du foncier agricole, la mise en valeur des terrains et autres. «Il faut également s’orienter vers la voie scientifique et technologique. Mais cette mesure doit être accompagnée de la révision de la loi 10-03 fixant les conditions et les modalités d’exploitation des terres agricoles.
Car nous n’avancerons pas, si les problèmes se poseront toujours», a souligné Abdellatif Dilmi, évoquant à titre d’exemple les terres privées et celles appartenant aux tribus. Accordant une grande importance à ce volet, le SG de l’UNPA juge «qu’il est temps de trouver la solution adéquate pour le foncier agricole et la protection des droits de l’agriculteur et de l’investisseur».
Un rapport global, selon ses dires, a été remis au Premier ministre sur les multiples problèmes rencontrés par les agriculteurs. Notons à titre d’exemples : «La bureaucratie qui persiste toujours, l’alimentation des terres en énergie (même l’énergie solaire), assurer l’irrigation durant toutes les saisons, les crédits bancaires, le matériel, et autres.» L’intégration des représentants de l’UNPA dans les conseils d’administration et les différentes commissions a été également proposée par ladite Union.
Pour ce qui est des équipements et des prix exorbitants imposés dans marché, le SG a proposé au ministre de l’Industrie une nouvelle mesure permettant à l’exploitant agricole l’acquisition du matériel importé et rénové de moins de 10 ans. «Il y avait eu une mesure permettant l’importation du matériel de moins de 5 ans. Mais il est trop cher», a-t-il dit.