A l’effet de mettre fin à la guerre ukrano-russe : Kiev lance un appel à Pékin

22/03/2022 mis à jour: 00:21
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Kiev appelle Pékin à «condamner la barbarie russe» après de nouvelles frappes

Le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kouleba, a appelé hier la Chine à «jouer un rôle important» pour trouver une solution mettant fin au conflit avec la Russie, rapporte l’AFP. «(…) Nous partageons la position de Pékin sur la nécessité de trouver une solution politique à la guerre contre l’Ukraine, et appelons la Chine, en tant que puissance mondiale, à jouer un rôle important dans ces efforts», a écrit le ministre sur son compte Twitter.

 Le président américain, Joe Biden, s’est entretenu, vendredi par visioconférence, avec son homologue chinois, Xi Jinping, pour lui exposer «les conséquences si la Chine fournissait un soutien matériel à la Russie», selon la Maison-Blanche. En la circonstance, le président chinois a observé que les conflits militaires ne sont «dans l’intérêt de personne», selon la télévision chinoise. 

Dimanche, l’ambassadeur de Chine aux Etats-Unis a assuré que Pékin n’a pas fourni d’assistance militaire à Moscou. «Il y a de la désinformation selon laquelle la Chine procure une assistance militaire à la Russie. Nous la rejetons», a déclaré Qin Gang, interviewé par la chaîne CBS. L’ambassadeur a aussi défendu le refus par Pékin de condamner l’offensive armée russe. «Une condamnation ne résout pas le problème. Je serais surpris si la Russie reculait du fait des condamnations», a-t-il soutenu.
 

De son côté, la Russie a convoqué hier l’ambassadeur américain et accusé Joe Biden d’avoir conduit les relations entre Washington et Moscou «au bord de la rupture» par ses déclarations visant son homologue russe, Vladimir Poutine. Ces propos, à travers lesquels il a qualifié la semaine dernière le président russe de «criminel de guerre» pour son offensive en Ukraine, «sont indignes d’un homme d’Etat de haut rang», a estimé le ministère des Affaires étrangères russe dans un communiqué publié après la convocation du représentant américain. 

Le ministère a indiqué avoir signifié à l’ambassadeur américain, John Sullivan, que de telles remarques «conduisent les relations russo-américaines au bord de la rupture». Il a aussi affirmé l’avoir averti que «les actions hostiles menées contre la Russie seront fermement et résolument repoussées», ajoutant que la question du fonctionnement des missions diplomatiques respectives a été abordée, dans un contexte de sanctions et de plusieurs vagues d’expulsions croisées. 
 

Un peu plus tard, la diplomatie russe a annoncé abandonner les négociations avec le Japon, les deux pays n’ayant jamais signé d’accord depuis la Seconde Guerre mondiale en raison d’un différend territorial, invoquant la «position inamicale» de Tokyo face au conflit en Ukraine. «La Russie n’a pas l’intention, dans les circonstances actuelles, de poursuivre les négociations avec le Japon sur un traité de paix», a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. 
 

Le Japon s’est joint aux pays occidentaux ces dernières semaines en prenant de lourdes sanctions économiques à l’encontre de Moscou pour son offensive en Ukraine lancée le 24 février.
 

Ultimatum rejeté
 

Sur le plan militaire, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré, dans un entretien avec un média public régional, que son pays «ne peut accepter aucun ultimatum» de la Russie exigeant la capitulation de la ville portuaire du sud assiégée de Marioupol. «L’Ukraine ne peut accepter aucun ultimatum de la Russie. Il faut d’abord tous nous détruire, alors seulement leurs ultimatums seront respectés», a-t-il dit à Suspilne, un site internet d’information, qui a publié la vidéo de cette interview. 
 

Un peu plus tôt dans la journée, la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, a rejeté l’ultimatum. «Il n’est pas question de parler de reddition (...) Nous en avons déjà informé la partie russe», a-elle déclaré au journal Ukrayinskaya Pravda. 

Le ministère de la Défense russe a appelé dimanche l’Ukraine à «déposer ses armes» à Marioupol et exigé une «réponse écrite» à son ultimatum qui a expiré hier matin. La vice-Première ministre a demandé que la priorité soit donnée à un corridor humanitaire, permettant à environ 350 000 personnes encore bloquées à Marioupol de partir. 
 

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