Une dizaine d’artistes et de plasticiens algériens participeront à la 14e Biennale de Dakar Off 2022.
EUR Gabriel, en partenariat avec l’association Développement humain et l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), organise plusieurs expositions d’artistes algériens dans le cadre de la Biennale de Dakar Off 2022.
Parmi les artistes algériens participants figurent Jamel Matari, photographe designer, Seddik Touaouala, photographe designer graphique, Rafik Zaïdi, artiste photographe, Kenza Bourenane, artiste peintre ainsi que Mohamed Azzoug, Omar Meziani, Mohamed Guesmia, Mohamed Belaïd, Myriam Aït El Hara et Mustpaha Nedjai.
Ces derniers participeront à des expositions collectives et individuelles, à des conférences ainsi qu’à des ateliers hors compétitions. Sinon en chiffres, la quatorzième édition de la Biennale de Dakar regroupe 59 artistes visuels et collectifs d’artistes, provenant de 28 pays d’Afrique et de sa diaspora.
Ainsi, l’Afrique de l’Ouest est représentée par 14 artistes visuels, l’Afrique australe par 12 créateurs, l’Afrique du Nord avec 6 plasticiens. Quant à l’Afrique de l’Est et centrale, elles comptent 6 artistes.
Pour sa part, l’océan indien sera représenté par un créateur seychellois. La diaspora se distingue avec 19 créateurs. Les artistes participants dévoileront, dans un ancien palais de justice, leurs œuvres sur différents supports : dessin, installation, peinture, photographie, sculpture, son, tissage/textile et vidéo.
Selon les organisateurs, c’est autour du triptyque «Créer, imaginer et inventer» que se déroule l’exposition officielle internationale de la 14e édition de la Biennale de l’Art africain contemporain de Dakar qui se teint du 19 mai- au 21 juin 2022. La section compétitive attribuera le grand prix Léopold Sedar Senghor.
Concernant le off de la Biennale de l’Art africain contemporain, elle trouve ses origines dans les racines même de la manifestation, depuis les différentes éditions des années 1990 jusqu’à celle de l’an 2000. Ce n’est qu’à sa cinquième édition en 2002, qu’un vrai discours sur le OFF s’organise avec la création par le Secrétariat général d’une Commission technique dédiée aux manifestations d’environnement communément «OFF».
Les organisateurs soulignent : «L’idée était toute simple : donner un suivi aux initiatives privées spontanées qui commençaient à s’organiser dans des différents lieux, à travers la création de plans et d’une signalétique pour aider le public à visiter ces expositions d’arts visuels. La suite est bien connue ! L’intérêt pour le OFF a connu une vitesse de croisière avec une nette augmentation des manifestations au fil des ans. Le nombre des manifestations et des sites se s’est accru de manière exponentielle.
A titre d’exemple l’édition 2018 où plus de trois cents demandes d’expositions a été enregistrée.»
Et d’ajouter : «Des fanions du OFF ont émaillé non seulement la ville de Dakar, mais encore des villes comme Saint Louis, Mbour, Kaolack, Ziguinchor car les événements se sont étalés jusque dans d’autres localités et terroirs du pays. Cette tendance, la Biennale voudrait la poursuivre pour cette édition de 2022, en encourageant le OFF dans les endroits les plus lointains et même en dehors du Sénégal : ça sera le ‘‘OFF des Régions et de la Diaspora’’. La réussite des manifestations d’environnement «OFF» est incontestable.
Ce n’est pas seulement une augmentation en quantité mais aussi en qualité. D’édition en édition, nous pouvons constater dans une grande partie des propositions un professionnalisme et un engouement qui font de l’OFF un univers artistique accompli. Un événement qui, par sa particularité, devient un élément identitaire de la Biennale de Dakar.
Ces acquis nous obligent à nous projeter vers de nouvelles perspectives et à nous questionner sur les enjeux et mutations, après vingt ans d’existence. En vue de donner aux acteurs des régions l’opportunité de participer à la Biennale de l’Art africain contemporain, le secrétariat général invite les artistes et porteurs de projet des régions et de la diaspora à créer des pôles Biennale dans leurs propres villes.»
Il est à noter que l’Algérie a été primée lors de la Biennale de l’Art africain contemporain de Dakar en 2014 à travers l’artiste algérien Driss Oudahi.
Ce dernier avait, rappelons-le, décroché haut la main le grand prix de la Biennale Léopold Sedar Senghor, et ce, conjointement avec un artiste nigérian. Nacima Chabani / sources