Président du club Jeunesse sportive Larbaâ Nath Irathen (JSL), Haouacine Rachid est un enfant de la ville éponyme, qui a voué sa vie au développement du sport dans son patelin natal, mais surtout à la formation des jeunes de la région.
Il a le grade 4e dan dans cette discipline, et un parcours passionnant qui lui a permis de croiser le chemin des de grands maîtres du karaté connus en Algérie et à l’étranger.
Vous êtes président de la JSL, un club réputé pour sa stabilité et son sérieux. Quel est le secret de la réussite de votre club ?
Nous sommes un groupe de sportifs qui se connaît depuis longtemps. Nous partageons beaucoup de choses en commun, dont notamment l’amour de notre région et la foi en notre jeunesse qui nous interpellent tout le temps et partout. Nous sommes à son écoute et nous répondons à chaque fois présents dans notre domaine sportif bien sûr. Nous sommes évidemment motivés par les marques de confiance de tous les parents de nos athlètes.
Votre club récolte à chaque rendez sportif des titres et des reconnaissances. A quoi est dû cela, selon vous ?
Nous sommes riches de nos différentes expériences individuelles et collectives auxquelles nous ajoutons nos formations qui nous facilitent la compréhension psychologique de nos athlètes. Nous leur apprenons à avoir confiance en eux-mêmes, et leur inculquons notre devise : pour gagner, il suffit de travailler dur et croire que la chance est donnée à chacun des athlètes. Les messages passent et les résultats suivent automatiquement.
Pour un club comptant 400 athlètes, nous imaginons que la mission n’est pas du tout chose aisée ?
Sans les moyens financiers, la volonté à elle seule ne suffit pas, malheureusement. La subvention allouée par les pouvoirs publics pour un club qui prend en charge 400 enfants dans différentes disciplines de sport individuel et collectif ne peut pas répondre aux besoins. Je profite de cette opportunité que vous me donnez pour lancer un appel aux sponsors afin de nous aider à accompagner cette jeunesse sur cette voie saine du sport. Ceux qui contribuent au fonctionnement et au maintien de notre club JSL, sont vivement remerciés, et nous leurs en sont très reconnaissants.
Le capital humain est, semble-t-il, un point fort du club JSL. Qu’en pensez-vous ?
Tout à fait. Beaucoup de citoyens ne savent pas que tous nos entraîneurs dans toutes les disciplines font ce travail à titre bénévole et ne perçoivent aucun centime. Et ils sont toujours présents, ponctuels, très disponibles avec autant d’abnégation, d’énergie et d’amour pour leurs honorables missions pour lesquelles nous sommes plus que satisfaits. On ne cessera jamais de les remercier assez et ils sont très connus dans la région.
Qu’est-ce qui vous fait le plus mal dans votre domaine ?
Ce qui me fait le plus mal est de voir, que faute de moyens pourtant élémentaires, des jeunes athlètes pleins de talent et de qualités exceptionnelles, susceptibles de jouer les premiers rôles dans des compétitions nationales et internationales s’éteignent à jamais dans le plus total anonymat, et en l’absence d’un bon encadrement.
Qu’est-ce qui vous redonne à chaque fois l’espoir en l’avenir du club que vous présidez ?
D’abord le soutien et la détermination de mes collègues, ensuite la confiance de tous les parents qui croient toujours en nous et enfin l’engouement des jeunes à nous rejoindre et bien sûr, les titres et les médailles, qui traduisent l’effort et le sérieux dans le travail.
Un mot pour conclure...
Je réitère au nom du club nos remerciements à tous ceux qui nous aident dans notre difficile mission et enfin je lance un appel aux jeunes filles et garçons des Ath Irathen de s’y mettre au sport dans des clubs de la région et même à titre individuel parce que là où il y a sport, il y a toujours espoir dans la vie.
Entretien réalisé par S. Z.